Le visa étudiant n’est pas à l’ordre du jour de l’ALE: secrétaire britannique au commerce


Secrétaire d’État britannique au commerce internationalKemi Badenoch a passé les deux derniers jours en Inde à tenir des consultations avec son homologue indien Piyush Goyal afin de s’assurer que les pourparlers en vue d’un accord commercial bilatéral suivent leur cours. Dans une interview exclusive, le ministre britannique parle des demandes d’ouverture des services professionnels, de la réduction des droits d’importation sur le scotch ainsi que de la flexibilité sur les droits de propriété intellectuelle (DPI), tout en maintenant les sensibilités de l’Inde qui doivent être honorées. Extraits :
Comment s’est passée votre rencontre avec Monsieur Goyal, avez-vous avancé ?
C’était très constructif. C’est dans le contexte d’un rafraîchissement de l’accord de libre-échange (ALE), entre les élections au Gujarat et le changement de Premier ministre cet été, les choses s’étaient calmées. Beaucoup de gens pensaient que c’était un accord que nous ne faisions plus, ce qui n’est pas vrai. Beaucoup de progrès ont été réalisés, nous avons fait la majorité de ce qui doit être fait, mais c’est la partie la plus difficile – ce sont toujours les derniers éléments où les choses les plus difficiles sont discutées. Ce qui était utile, c’était d’avoir M. Goyal et moi dans la même pièce, avec les deux équipes de négociation et ils pouvaient nous entendre sur ce sur quoi nous étions d’accord et sur ce sur quoi nous n’étions pas d’accord, de sorte que nous n’ayons pas une situation où M. Goyal et moi d’accord mais les équipes de négociation ne sont pas d’accord. Nous leur avons tous deux demandé d’avancer au rythme.
Quels sont les principaux domaines d’intérêt pour le Royaume-Uni ? Les services juridiques et financiers en font-ils partie ?
Les deux parties veulent un accord vraiment ambitieux, mais il doit vraiment être équilibré. Lorsque nous entrons, nous avons plusieurs demandes. À un moment donné, il faudra faire des concessions. En ce qui concerne les services professionnels, c’est général. Le Royaume-Uni est déjà une économie relativement libéralisée. Nous croyons au libre-échange et à un système commercial fondé sur des règles. L’Inde est le plus grand pays démocratique du monde et partage également une grande compréhension de notre système juridique et de nos règles. Il y a aussi certaines choses, que ce soit pour des raisons juridiques, politiques ou culturelles, où il vaut mieux ne pas être dans l’ALE.

Qu’en est-il des choses comme le scotch ou les automobiles, où les tarifs en Inde sont élevés?
C’est quelque chose dont vous auriez entendu nos fabricants de whisky parler. Je travaille très dur pour obtenir un accord qui fonctionne pour eux. Mais le Royaume-Uni ne se résume pas au whisky, il y a bien plus que cela. L’Inde attend beaucoup plus de nous. Qu’il s’agisse de technologie, de produits pharmaceutiques ou d’énergie propre, nous pouvons collaborer dans de nombreux domaines. Nous examinons comment cela améliorera la qualité de vie des habitants de l’Inde et du Royaume-Uni.
Comme Australiele Royaume-Uni est-il prêt à accepter qu’il existe des sensibilités en Inde concernant l’agriculture et certains autres produits ?
Les deux parties doivent le faire. L’économie britannique est très différente de celle de l’Australie, mais il y aura toujours des sensibilités. J’aurai des agriculteurs au Royaume-Uni qui voudront que je les protège, tout comme M. Goyal. Nous devons nous assurer que les gens ne s’inquiètent pas outre mesure de problèmes qui ne se produiront pas. Chaque fois qu’un changement va se produire, les gens s’inquiètent de ce que ce serait et ce que nous essayons de faire, c’est de créer un ALE qui améliore la situation de chacun.
Pour l’Inde, les visas pour les visiteurs d’affaires et les étudiants présentent un intérêt particulier. Il y a quelques inquiétudes au Royaume-Uni. Comment conciliez-vous ces positions ?
Nous devons les regarder séparément. L’accord commercial porte sur la mobilité, qui est différente de la migration, et nous avons beaucoup de gens d’affaires formidables qui viennent d’Inde au Royaume-Uni et nous les accueillons. Ils sont très intelligents, très industrieux, comme les étudiants. L’accord commercial porte vraiment sur la croissance des entreprises et de l’économie. Donc, les visas étudiants ne sont pas quelque chose que j’envisagerais dans un ALE. Cela ne signifie pas que nous ne le faisons pas, mais le texte de l’ALE est quelque chose qui survit à l’épreuve du temps, quelque chose que l’Inde a également dit. Il doit être durable. L’Inde a le plus de visas d’étudiant délivrés par le Royaume-Uni, mais un ALE porte sur le commerce et nous voulons nous concentrer sur les questions commerciales, plutôt que d’apporter d’autres choses qui ne lui sont pas spécifiques.
Il y a certaines questions telles que les DPI qui préoccupent les responsables indiens et les militants de la santé. La flexibilité autour des DPI est-elle quelque chose que le Royaume-Uni considère comme indispensable ?
En termes de propriété intellectuelle, nous examinons d’autres domaines, cela peut être difficile car le Royaume-Uni est un pays avancé qui peut se permettre beaucoup plus que l’Inde en termes de taille et de revenu par habitant. Vous avez besoin d’un FTA capable de gérer ces deux scénarios différents. Cela réduira probablement la portée de ce que nous pouvons faire, mais il y a beaucoup de choses positives.
Avez-vous un calendrier en tête pour l’ALE ?
Nous devons nous concentrer sur la qualité de l’accord, pas sur la vitesse. Ce que nous avons fait, M. Goyal et moi, c’est de faire avancer les négociateurs au rythme, et j’espère le voir au début de l’année prochaine, idéalement à Londres. Je n’ai pas de date limite en tête.





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