Tesla fait face à des défis financiers et culturels, exacerbés par l’association de son PDG Elon Musk avec Donald Trump. La chute des actions et la montée des concurrents comme BYD et Volkswagen menacent sa position sur le marché. Malgré de bonnes ventes en 2024, des marques alternatives gagnent du terrain, tandis que Musk défend l’entreprise. Les résultats de livraison à venir seront cruciaux pour évaluer l’impact des tensions politiques sur les ventes.
Tesla en Difficulté : Pression Financière et Culturelle
Tesla subit une pression constante, tant sur le plan financier que culturel, ce qui remet en question la position de la marque sur le marché automobile. La société de véhicules électriques, dirigée par Elon Musk, fait face à un retour de bâton public en raison de l’alliance croissante entre son PDG et l’ancien président Donald Trump. Cette situation, couplée à une chute du prix de l’action, incite les concurrents à saisir l’opportunité de capitaliser sur la réputation fragilisée de Tesla.
Un Contexte Économique Instable pour Tesla
Tesla est l’émanation la plus emblématique d’Elon Musk et constitue un pilier majeur de sa richesse. Toutefois, l’engagement de Musk dans des politiques controversées, dont son rôle au sein du Département de l’Efficacité Gouvernementale et les coupes budgétaires de l’administration précédente, a entraîné des manifestations contre Tesla à travers le monde, associées à des sentiments anti-Musk et anti-Trump.
En conséquence, les actions de Tesla subissent une forte pression, exacerbée par les politiques tarifaires strictes qui impactent la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise. Récemment, le prix des actions a chuté de 4 % durant le week-end, affichant une baisse de 41 % depuis le début de l’année, 47 % depuis l’investiture de Trump, et 38 % au cours du dernier mois.
En 2024, Tesla a expédié trois des cinq véhicules électriques les plus populaires aux États-Unis, avec le Model Y et le Model 3 en tête des ventes. Cependant, des concurrents, qui apparaissent également en bonne position sur le marché, annoncent une forte croissance au premier trimestre de 2025, signalant que la suprématie de Tesla pourrait être remise en question.
Les ventes de l’IONIQ 5, par exemple, ont grimpé de 36 %, tandis que celles de l’IONIQ 6 ont augmenté de 13 %. Ce dernier a même dépassé les ventes du Cybertruck de Tesla, le plaçant comme une alternative de choix pour les acheteurs, selon les données d’Electrek.
De plus, BYD Auto, le plus grand fabricant de voitures électriques au monde, prévoit de doubler ses ventes à l’international, particulièrement dans les marchés où Tesla fait face à des oppositions, comme en Europe et en Amérique latine. Le président Wang Chuanfu a annoncé une stratégie d’expansion ciblée vers le Royaume-Uni et l’Asie du Sud-Est, exploitant le mécontentement croissant contre Tesla en Europe.
À l’inverse, Volkswagen, qui s’approvisionne majoritairement en Amérique du Nord pour ses composants, développe une installation de fabrication aux États-Unis, avec l’objectif de renforcer sa présence sur le marché local d’ici 2027.
Dans un récent entretien, Elon Musk a défendu son entreprise en déclarant : « Tesla est une entreprise pacifique ; nous n’avons jamais fait quoi que ce soit de nuisible. »
Les prochains jours seront cruciaux, car Tesla s’apprête à dévoiler ses chiffres de livraison pour le premier trimestre, ce qui permettra de mesurer l’impact des récentes turbulences politiques sur les ventes de sa marque emblématique.