Les démocrates restent discrets sur leur appui à l’octroi des droits de vote pour 800 000 non-citoyens.

Les démocrates restent discrets sur leur appui à l'octroi des droits de vote pour 800 000 non-citoyens.

Les membres démocrates de la Chambre de New York restent majoritairement silencieux sur l’autorisation du vote des non-citoyens dans les élections municipales, alors qu’une affaire liée à cette législation est examinée par la Cour d’appel. Malgré la pression des républicains et de l’ancien président Trump, peu de législateurs ont pris position. La loi, qui a permis à environ 800 000 non-citoyens de voter, est contestée devant les tribunaux et a déjà été annulée par certaines décisions judiciaires.

Silence des Démocrates sur le Vote des Non-Citoyens à New York

Les membres démocrates de la Chambre de New York ont majoritairement évité de se prononcer, lundi, sur la question de l’autorisation du vote pour les non-citoyens lors des élections municipales de la ville. Cette situation survient alors que la Cour d’appel de New York s’apprête à examiner, mardi, une affaire relative à une loi adoptée par le Conseil municipal en 2022. Cette législation a permis aux environ 800 000 non-citoyens de la ville, détenteurs de cartes vertes ou de permis de travail, d’exercer leur droit de vote lors des élections municipales.

Réactions des Législateurs et Débats en Cours

Les représentants démocrates des régions de New York semblent largement réticents à exprimer leur soutien à cette initiative, qui fait face à une opposition significative parmi les Américains, notamment des législateurs républicains et de l’ancien président Donald Trump. Plusieurs demandes de commentaire ont été adressées aux membres démocrates de la Chambre, tels que Laura Gillen, Tom Suozzi, Pat Ryan, Josh Riley et John Mannion, afin de connaître leur position concernant la loi sur le vote des non-citoyens.

À l’exception de Mannion, aucun des autres législateurs n’a répondu aux sollicitations. D’ailleurs, un porte-parole de Mannion a précisé que ce dernier ne soutient pas le droit de vote des non-citoyens lors des élections municipales. Les cinq élus démocrates représentent des districts compétitifs, ce qui les rend vulnérables face à des adversaires républicains, et certains d’entre eux, Gillen, Riley, et Mannion, sont des nouveaux législateurs ayant récemment battu des candidats républicains.

Le Comité national républicain du Congrès (NRCC) a vivement critiqué Gillen, Riley, Suozzi, et Ryan pour leur silence concernant la question du vote des non-citoyens, qualifiant leur position de lâche face à un sujet aussi crucial. Selon le porte-parole du NRCC, Ben Petersen, ce silence témoigne d’une priorité donnée à une idéologie de frontières ouvertes plutôt qu’à la préservation du droit de vote sacré.

Depuis que le maire Eric Adams a permis à la loi de devenir effective sans veto, celle-ci a été l’objet de plusieurs contentieux. Des tribunaux de New York ont déjà annulé la législation, affirmant qu’elle enfreint la constitution de l’État. Les républicains, en particulier, s’opposent fermement à la possibilité de voter pour les non-citoyens, et la représentante républicaine Nicole Malliotakis a exprimé son intention de poursuivre les actions en justice pour contrecarrer cette loi.

Il est important de noter que bien que le vote des non-citoyens lors des élections locales ne soit pas courant aux États-Unis, certaines municipalités, comme San Francisco, Washington D.C. et Burlington, Vermont, l’ont déjà autorisé. Enfin, la Chambre des représentants a tenté d’abroger la loi sur le vote des non-citoyens à D.C. en mai 2024, mais cette initiative a échoué au Sénat. De plus, en novembre dernier, des électeurs de huit États ont approuvé des amendements constitutionnels interdisant le vote des non-citoyens lors des élections d’État et locales.