Les députés travaillistes demandent l’accueil des migrants en petites embarcations en Grande-Bretagne, à l’instar de Paddington Bear.

Les députés travaillistes demandent l'accueil des migrants en petites embarcations en Grande-Bretagne, à l'instar de Paddington Bear.

Stella Creasy, députée travailliste, critique les nouvelles restrictions sur l’immigration illégale, soulignant que cela pourrait priver des personnes, comme Paddington Bear, de leur citoyenneté. Elle dénonce la répression au sein de son parti et l’impact de ces mesures sur l’intégration des demandeurs d’asile. Bien que le gouvernement affirme travailler contre les réseaux criminels exploitant les migrants, les arrivées par embarcations restent élevées. Yvette Cooper annonce des efforts pour restaurer la confiance dans le système d’immigration.

Une Députée Travailleuse S’Exprime sur l’Immigration

Stella Creasy, députée travailliste, a récemment exprimé des préoccupations quant aux nouvelles restrictions imposées sur l’immigration illégale, arguant que de telles mesures pourraient priver des personnages emblématiques, tels que Paddington Bear, de leur citoyenneté. Selon elle, les demandeurs d’asile arrivant par petites embarcations devraient bénéficier d’un accueil similaire à celui que Paddington a reçu lors de son arrivée au Royaume-Uni.

Les Répercussions des Nouvelles Directives

Creasy a dénoncé la répression au sein de son propre parti concernant l’accès à la citoyenneté britannique, en lien avec les efforts du ministère de l’Intérieur pour dissuader les traversées de la Manche. Les agents des frontières ont reçu des instructions renforcées pour refuser les droits à presque tous les migrants illégaux. La députée a souligné que cela empêcherait ceux dont la demande d’asile a été acceptée de s’intégrer pleinement dans les communautés britanniques.

Elle a ajouté avec ironie : « Cela priverait, eh bien, franchement, Paddington. Paddington a fait la même chose. Il est arrivé par une route irrégulière, nous lui avons donné refuge mais nous ne lui donnerions pas de passeport. » Renforçant son propos sur LBC, elle a insisté sur le fait que priver les gens de leur voix n’est pas conforme aux valeurs britanniques. « Nous sommes une nation qui célèbre l’histoire de Paddington. Il était un passager clandestin du Pérou et il a même eu l’honneur de prendre le thé avec la Reine. N’était-ce pas un beau moment britannique ? »

Des sources gouvernementales ont vivement critiqué les commentaires de Mme Creasy, affirmant que le gouvernement travaille sans relâche pour démanteler les réseaux criminels qui exploitent les migrants. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a précisé que des règles existent déjà pour empêcher ceux qui arrivent illégalement d’obtenir la citoyenneté britannique, et que ces nouvelles directives renforcent cet engagement.

Alors que le Parti travailliste tente de faire face à la montée des critiques depuis son arrivée au pouvoir, il a promis de sévir contre les passeurs. Malgré cela, le nombre d’arrivées par petites embarcations reste élevé, dépassant les 25 000 durant cette période, tandis que les expulsions se chiffrent à 19 000, dont la plupart étaient des retours volontaires.

En parallèle, la secrétaire d’État à l’Intérieur, Yvette Cooper, a annoncé que la diffusion d’images d’expulsions fait partie des efforts pour restaurer la confiance du public dans le système d’immigration. Les ministres ont averti que les pays refusant de reprendre leurs délinquants pourraient faire face à des sanctions, telles que le blocage des visas ou des augmentations de coûts. Angela Eagle, ministre de l’immigration, a indiqué que le gouvernement est prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition pour encourager la coopération internationale dans la répression des expulsions.