Lors des Kennedy Center Honors, des figures emblématiques comme George Lucas et Al Pacino ont rendu hommage à Francis Ford Coppola, tandis que Julia Louis-Dreyfus a salué Bonnie Raitt pour son authenticité. David Letterman a apporté une touche d’humour, évoquant l’absence de Donald Trump. La cérémonie a également célébré des contributions artistiques et culturelles, avec des hommages au trompettiste Arturo Sandoval et au légendaire Apollo Theater, soulignant l’importance de l’engagement social et artistique.
Hommages Émus lors des Kennedy Center Honors
Ce dimanche, lors des prestigieux Kennedy Center Honors, des légendes du cinéma telles que George Lucas, Martin Scorsese et Robert De Niro ont pris la parole pour honorer le grand Francis Ford Coppola. Al Pacino, quant à lui, a salué Coppola comme un véritable pionnier, affirmant qu’il était audacieux au point d’enfreindre la règle d’or d’Hollywood : ne jamais investir personnellement dans ses projets cinématographiques.
Des Performances Inoubliables et des Références Politiques
Julia Louis-Dreyfus a également rendu hommage à Bonnie Raitt, soulignant son authenticité : « Quand elle chante et joue, vous savez immédiatement que c’est elle, avec sa chevelure rousse et sans faux-semblants. » Après les témoignages pour le groupe The Grateful Dead, dont l’ancienne présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a pris la parole, David Letterman a fait une entrée mémorable en sortant d’un van VW de Deadhead, déclarant avec humour : « Je suis tellement foutu. »
Letterman a ensuite plaisanté sur les préparatifs pour l’avenir, mentionnant les coulisses : « Ils essaient d’obtenir autant de ces honneurs que possible avant l’inauguration. » Ce commentaire faisait écho à l’esprit présent dans la salle, où l’ombre de Donald Trump, bien que non nommée, planait sur l’événement. La foule a réservé une ovation particulièrement chaude pour Joe Biden, qui a restauré la tradition présidentielle de participer à cette cérémonie et d’organiser une réception à la Maison Blanche.
David Rubenstein, président du Kennedy Center, a rappelé que « rien n’oblige le président à accueillir les Kennedy Center Honors à la Maison Blanche, mais durant quatre ans, le président Biden et Dr. Biden ont été des hôtes généreux. » Avec peu d’événements à Washington D.C. rassemblant autant de personnalités influentes, la cérémonie, bien que bipartisane, a été marquée par l’absence de Trump durant son mandat, ce qui a conduit à l’annulation d’une réception à la Maison Blanche après des menaces de boycottage de la part de certains honorés.
Cette année, la question de la participation de Trump et du financement des arts était sur toutes les lèvres. La nomination de personnalités comme Elon Musk et Vivek Ramaswamy au Département de l’Efficacité Gouvernementale a soulevé des inquiétudes quant à l’avenir du financement fédéral des arts, dont le Kennedy Center bénéficie d’environ 30 millions de dollars.
Sur le tapis rouge, Deborah Rutter, présidente du Kennedy Center, s’est montrée rassurante, affirmant qu’elle n’était pas inquiète pour le financement, ayant collaboré efficacement avec l’administration Trump durant son premier mandat. Elle a ajouté qu’elle souhaite adresser une invitation au président entrant, et Stephen Schwartzman, ancien président du Kennedy Center, a déclaré que la présence de Trump serait « une excellente idée. »
Un membre du Congrès a même soulevé la question de qui pourrait figurer sur la liste des honorés l’année prochaine, en plaisantant sur la possibilité de Kid Rock. En revanche, la programmation de cette année a mis en avant des figures emblématiques de la Côte Ouest, avec Coppola, Raitt et les Dead, comme l’a souligné Mickey Hart, faisant référence à une « prise de contrôle de San Francisco du Kennedy Center. »
Raitt a été honorée pour son engagement en faveur de la justice sociale, de l’environnement et des droits de l’homme, tandis que le trompettiste de jazz Arturo Sandoval a également été reconnu pour son talent, avec Chris Botti interprétant Smile de Charlie Chaplin en son honneur. Andy Garcia a magnifiquement décrit la magie qui émane des performances de Sandoval.
Le légendaire Apollo Theater a été honoré pour son rôle en tant qu’institution culturelle. Queen Latifah a décrit cet endroit comme un « espace sacré où l’art et la culture noire prennent vie. » Dave Chappelle a partagé une anecdote touchante sur sa jeunesse, se remémorant son expérience au Apollo, où il a appris à surmonter sa peur du rejet.
« Cette nuit-là a été le tournant où j’ai eu le courage d’être moi-même, » a-t-il déclaré, rappelant comment il a été soutenu par la communauté.
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