Les Israéliens se mobilisent contre le projet de réforme judiciaire avant le vote

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Jérusalem (AFP) – Les Israéliens ont protesté lundi contre le projet de loi de réforme judiciaire du gouvernement qui, selon eux, menace la démocratie, alors que les législateurs se préparent à un vote clé sur la refonte controversée.

Des manifestants de tout Israël sont descendus à Jérusalem pour se rassembler près du parlement avant la première lecture de la législation visant à changer la façon dont les juges sont choisis.

« L’État est en danger », a déclaré Dvir Bar, un manifestant de 45 ans originaire de Holon, dans le centre d’Israël.

« C’est une tentative de coup d’Etat, pour transformer Israël en dictature », a-t-il déclaré à Jérusalem, alors que des centaines de personnes se rassemblaient quelques heures avant la session parlementaire.

Alors que les manifestants se rendaient à Jérusalem, quelque 4 000 parents, élèves et enseignants se sont également rassemblés dans le nord de Tel-Aviv, selon un correspondant de l’AFP.

Le vaste programme de réforme judiciaire est la pierre angulaire de l’administration du Premier ministre Benjamin Netanyahu, une alliance avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite qui a pris ses fonctions fin décembre.

Le premier ministre considère la refonte comme essentielle pour rétablir l’équilibre entre les branches du gouvernement, car il pense que les juges ont trop de pouvoir sur les élus.

Mais les opposants affirment que le gouvernement est en train de prendre le pouvoir et des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Tel-Aviv pendant sept semaines consécutives pour protester contre la législation.

À Jérusalem, le manifestant Kovi Skier a pris pour cible le projet du gouvernement de permettre au parlement d’annuler toute décision de la Cour suprême à la majorité simple.

« S’il n’y a pas de contrôle judiciaire, le gouvernement peut faire toutes les politiques qu’il veut sans aucune restriction », a déclaré cet homme de 33 ans de la ville centrale de Givat Shmuel.

« Il pourrait faire des politiques contre les femmes, des politiques contre les Arabes, des politiques contre les religieux, peu importe qui. Tout le monde sera touché », a-t-il ajouté, portant sa fille qui tenait un drapeau israélien.

Les législateurs doivent tenir leur premier vote plus tard lundi sur des mesures visant à modifier la composition du comité de sélection des juges.

Un projet de loi visant à empêcher les juges de statuer contre les soi-disant Lois fondamentales, la quasi-constitution d’Israël, est également à l’ordre du jour parlementaire.

« Fissures et fissures »

La police a déclaré que des policiers avaient arrêté huit manifestants dans la région de Tel-Aviv pour avoir enfreint l’ordre public et désobéi aux instructions.

Les manifestants craignent que la nouvelle législation ne donne trop de pouvoir au gouvernement d’extrême droite israélien sur le système judiciaire © JACK GUEZ / AFP

Netanyahu a critiqué les manifestants qui ont retardé le départ d’un membre de la commission parlementaire de la justice, Tally Gotlib, après s’être rassemblés devant son domicile dans le centre d’Israël.

« Les manifestants qui parlent de démocratie sont ceux qui provoquent la fin de la démocratie lorsqu’ils empêchent les représentants publics d’exercer le droit fondamental en démocratie – de voter », a écrit lundi Netanyahu sur Twitter.

Le premier ministre a exprimé sa volonté de parler à l’opposition, mais s’est engagé à faire avancer le projet de loi sans délai.

Le président Isaac Herzog, qui tient un rôle essentiellement cérémoniel, s’est dit « inquiet de ce qui se passe dans la société israélienne » et considère la situation comme une crise existentielle.

« Nous sommes confrontés à une épreuve fatidique. Je vois les failles et les fissures entre nous, qui deviennent de plus en plus profondes et douloureuses en ce moment », a déclaré Herzog dimanche.

La réforme donnerait au gouvernement une majorité de facto dans le processus de nomination des juges.

Actuellement, les meilleurs juristes sont choisis par un panel supervisé par le ministre de la Justice qui comprend des juges, des législateurs et des avocats représentant l’Association du barreau israélien.

Selon les propositions, les membres de l’association seraient démis de leurs fonctions et deux « membres du public » seraient nommés à la place par le bureau du ministre de la Justice Yariv Levin. Les juges siégeant seraient toujours sur le panel, tout comme un autre ministre israélien.

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