Les manifestations bloquent 5 000 touristes dans la ville passerelle du Machu Picchu

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Cusco (Pérou) (AFP) – Environ 5 000 touristes sont restés bloqués à Cusco, la ville péruvienne porte d’entrée de la citadelle inca de Machu Picchu, en raison de manifestations contre l’éviction du président Pedro Castillo, a déclaré vendredi un maire local.

L’aéroport international de Cusco, qui dessert de nombreux sites touristiques de la région, est fermé depuis lundi lorsque des manifestants ont tenté de prendre d’assaut le terminal. C’est le troisième plus grand aéroport du Pérou.

Plusieurs routes principales de Cusco, l’ancienne capitale inca, ont également été bloquées par des manifestants.

« Il y a 5.000 touristes bloqués dans la ville de Cusco, ils sont dans leurs hôtels en attendant que les vols reprennent », a déclaré à l’AFP Darwin Baca, maire de la ville voisine de Machu Picchu.

Le service ferroviaire qui dessert le Machu Picchu est suspendu depuis mardi, laissant environ 800 touristes bloqués dans la petite ville au pied de la montagne où se dresse la citadelle inca.

Environ 200 touristes, pour la plupart américains et européens, ont quitté la ville à pied le long des voies ferrées pour tenter de rejoindre la ville d’Ollantaytambo, à 30 kilomètres (20 miles), d’où ils pourraient prendre un train pour Cusco.

« Ce qu’ils craignent, c’est d’arriver à Cusco et de ne pas pouvoir ensuite se rendre dans leur pays car cela pourrait empirer », a déclaré Baca.

Des troubles ont éclaté au Pérou la semaine dernière après que Castillo a été destitué et arrêté suite à sa tentative de dissoudre le parlement et de gouverner par décret.

Initialement détenu pendant sept jours, Castillo a été condamné jeudi à passer 18 mois en détention provisoire.

L’ancien instituteur de gauche est accusé de rébellion et de complot, et pourrait être emprisonné jusqu’à 10 ans s’il est reconnu coupable, selon le procureur Alcides Diaz.

Le successeur de Castillo, Dina Boluarte, a déclaré l’état d’urgence national pendant 30 jours.

Les autorités affirment que 18 personnes ont été tuées dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité au cours de la semaine dernière.

Six autres personnes sont mortes dans des incidents liés à des barrages routiers, comme l’impossibilité d’atteindre un hôpital.

Au moins 340 personnes ont été blessées dans les affrontements, selon le médiateur des droits du Pérou. Selon la police, plus de 200 policiers figurent parmi les blessés.

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