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Les régulateurs européens de l’énergie sont actuellement à Washington pour discuter de la crise énergétique et jeter les bases d’une négociation de prix plus bas pour le gaz importé des États-Unis, selon les informations d’EURACTIV.
Remarque : Cet article a été mis à jour avec une déclaration de l’ACER précisant que la visite fait partie d’un dialogue régulier avec les régulateurs américains, qui ne vise pas à négocier les prix du gaz.
Depuis que l’Europe n’est plus approvisionnée en gaz russe, les prix de gros sur le marché du gaz ont atteint des niveaux sans précédent. Il s’agit d’une mine d’or pour les fournisseurs de l’UE tels que la Norvège et les États-Unis, qui ont augmenté leurs flux vers l’Europe grâce à une demande toujours forte.
Face à cette situation, certains États membres, dont l’Allemagne et la Pologne, ont appelé la semaine dernière à des discussions franches avec ces fournisseurs.
Il semble qu’ils aient été entendus, car selon nos informations, dix régulateurs de l’énergie des pays de l’UE sont à Washington depuis mercredi 12 octobre pour négocier.
Des représentants des régulateurs français et allemands – la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et la Bundesnetzagentur (BNetzA) – seraient présents, selon nos sources.
Emmanuelle Wargon, la présidente de la CRE française, a ensuite confirmé qu’elle était à Washington dans le cadre d’une visite avec l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) et le Conseil des régulateurs européens de l’énergie (CEER).
Rencontre entre régulateurs de l’énergie européens @eu_acer et américains @NARUC pour resserrer nos liens et partager nos enjeux communs.
Échange fructueux avec l’ambassadeur @Ph_Etienne l’énergie est à l’agenda des relations franco-américaines. pic.twitter.com/XtPQqa03R9— Emmanuelle Wargon (@EmmWargon) 14 octobre 2022
Solidarité occidentale ?
Pour les régulateurs européens, il s’agit d’abord de rappeler aux autorités américaines que l’Occident doit faire preuve de solidarité face à la crise énergétique en cours.
Cependant, l’ACER a insisté sur le fait qu’elle n’était pas à Washington pour « négocier des prix plus bas pour le schiste importé des États-Unis ».
« Au contraire, l’ACER et le CEER rencontrent leurs homologues américains, la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) et la National Association of Regulatory Utility Commissioners (NARUC), dans le cadre d’un dialogue réglementaire régulier entre l’UE et les États-Unis », a déclaré Una Shortall, porte-parole de ACER.
En tête de l’ordre du jour des pourparlers de Washington figure la « Energy Crisis & Mitigation Measures », suivi de sujets à plus long terme, tels que géliminer la résilience, l’énergie propre et la décarbonation, l’électrification et les nouvelles technologies, ou la cybersécurité, a déclaré l’ACER à EURACTIV.
Selon nos interlocuteurs, les Américains, eux-mêmes en proie à une inflation record, n’ont pas pleinement conscience de l’ampleur de la crise économique et énergétique à laquelle sont confrontés 440 millions d’Européens.
La visite se concentrera sur la négociation à la baisse du prix du gaz de schiste américain, qui a atteint des prix « astronomiques », selon le ministre allemand de l’Economie et du Climat, Robert Habeck.
A la clôture des marchés mercredi 12 octobre, le benchmark européen (TTF) a enregistré un prix de 160 €/MWh contre 15 €/MWh en février 2021.
Autrement dit, les discussions outre-Atlantique pourraient avoir un impact direct sur le pouvoir d’achat des Européens.
Solidarité européenne ?
Les régulateurs européens se rendent à Washington avec de nouveaux arguments, alors que la Commission européenne devrait dévoiler une série de propositions mardi prochain (18 octobre) pour faire baisser les prix de l’énergie en Europe.
Parmi eux figure un mécanisme européen d’achats conjoints de gaz, une mesure particulièrement soutenue par l’Allemagne et les Pays-Bas. Cette plate-forme d’achat permettrait aux États membres de l’UE de peser plus lourd dans les négociations avec les fournisseurs américains en mettant en commun leur pouvoir d’achat.
La Commission prépare également un plafonnement des prix du gaz importé, une mesure visant à « démontrer que l’UE n’est pas prête à payer n’importe quel prix pour le gaz », a déclaré la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, dans un communiqué. lettre aux dirigeants européens au début du mois.
La difficulté est cependant de trouver le juste prix pour satisfaire les consommateurs, sans effrayer les fournisseurs.
Après avoir soutenu à contrecœur l’idée d’un plafonnement des prix, même temporaire, la Commission européenne poursuit donc également sa solution préférée : négocier directement avec les fournisseurs de gaz.
Dans sa lettre aux dirigeants de l’UE, von der Leyen recommandait en effet « d’intensifier les négociations avec des fournisseurs fiables » comme la Norvège et les États-Unis.
La visite des régulateurs de l’UE à Washington est là pour ouvrir la voie à un tel accord.
Pendant ce temps, les ministres des Finances des 19 pays de la zone euro se réunissent vendredi matin (14 octobre) à Bruxelles pour des entretiens en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale.
La discussion inclura la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen et se concentrera sur les perspectives économiques après la guerre de la Russie en Ukraine, la crise énergétique et les niveaux élevés d’inflation enregistrés des deux côtés de l’Atlantique, selon un communiqué.
Selon le communiqué de presse, l’objectif est de discuter des perspectives et des risques économiques transatlantiques, « à la lumière de la guerre [and] la crise de l’énergie ».
[Davide Basso edited and contributed to this article]
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