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Le Parti socialiste français a organisé le second tour de sa course à la direction, jeudi 19 janvier. Les deux candidats, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, revendiquent tous deux la victoire sur des accusations mutuelles d’irrégularités dans le processus de vote.
Vendredi matin, la direction sortante a proclamé le triomphe de Faure, avec 50,8 % de voix pour. Ce chiffre est contesté par son adversaire Mayer-Rossignol, qui a affirmé dans un communiqué l’avoir emporté avec 50,5% des voix.
L’écart entre les deux candidats est extrêmement faible et représente moins de 400 voix.
Des irrégularités ont été constatées et condamnées de part et d’autre, qui s’en sont mutuellement accusées. Lors du premier tour du scrutin, les membres du Parti socialiste résidant à l’étranger – au nombre de quelques centaines – qui ont voté en ligne ont signalé des dysfonctionnements.
Des rapports nationaux faisant état d’autres irrégularités – des responsables électoraux expulsés des bureaux de vote ou des urnes déplacées dans des locaux fermés à l’abri des regards – ont suivi.
Mayer-Rossignol a demandé de convoquer le comité chargé de régler ces différends. Jeudi, la commission a annulé certains résultats du premier tour initialement proclamés.
Corinne Narassiguin, cadre du parti soutenant Faure, a indiqué que la commission nationale d’organisation de la course à la direction s’était réunie à 4 h 45, et que les membres de la liste Mayer-Rossignol « ont refusé d’examiner les résultats et ont préféré demander une heure et demie pour le report de la commission, avant de partir », laissant entendre que les résultats ont été proclamés unilatéralement par la direction sortante.
Dans un message envoyé aux partisans peu avant l’annonce des résultats, le camp de Faure a accusé ses adversaires de « tentative de perturber notre maison commune » et a affirmé avoir recueilli environ 54% des voix.
Anne Hidalgo, maire de Paris et ancienne candidate à la présidentielle, a condamné le leadership de Faure lors d’une conférence de presse vendredi après-midi. Selon elle, « si nous faisions cela lors des élections dans nos villes, nous serions en prison ».
D’autres responsables du parti ont exigé des éclaircissements.
L’unité du Parti socialiste, si souvent célébrée par les deux candidats, risque d’être plus compliquée que prévu.
Lorsque la direction sortante a déclaré la victoire de Faure, l’un ou l’autre des deux doit reconnaître sa défaite et accepter le résultat.
S’ils ne le font pas, la commission de conciliation doit parvenir à une solution communément acceptée, telle que l’annulation des votes dans certains des bureaux de vote les plus contestés. Si aucune des campagnes ne s’accorde sur une solution, l’affaire peut se retrouver devant les tribunaux.
[Edited by Nathalie Weatherald]
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