Les ultra-orthodoxes d’Israël vont-ils abandonner Netanyahu après le vote ?

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Jérusalem (AFP) – La course record de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu à la tête d’Israël n’aurait pas été possible sans le soutien indéfectible des partis juifs ultra-orthodoxes. Mais sont-ils prêts à se séparer ?

Les dirigeants du parti disent non, insistant sur le fait qu’ils ne rejoindront aucune coalition potentielle anti-Netanyahu après les élections de mardi, car cela ne protégerait pas leurs valeurs profondément religieuses.

Les deux partis représentant la communauté ultra-orthodoxe au parlement ont été expulsés du gouvernement en juin 2021 lorsqu’une coalition hétéroclite de rivaux de Netanyahu l’a évincé et a pris le pouvoir.

Mais être dans l’opposition est précaire pour les ultra-orthodoxes, connus sous le nom de haredim, qui comptent sur le soutien du gouvernement pour maintenir leur mode de vie, y compris des subventions qui financent de nombreux hommes adultes qui optent pour des études religieuses au lieu de travailler.

Les analystes ont déclaré que les haredim avaient souffert du gouvernement et que si Netanyahu ne parvenait pas à obtenir une majorité parlementaire après les élections de la semaine prochaine – les cinquièmes d’Israël en quatre ans – ils pourraient chercher de nouveaux alliés.

Les partis ultra-orthodoxes d’Israël ont siégé à plusieurs reprises dans un gouvernement dirigé par le parti travailliste de centre-gauche GIL COHEN-MAGEN AFP

En tête de liste se trouve le ministre de la Défense Benny Gantz, un rival de Netanyahu qui tente à nouveau de devenir Premier ministre.

« Après quatre échecs, il y a une possibilité que les partis (ultra-orthodoxes) abandonnent Netanyahu s’il n’arrive pas à former une coalition », Gilad Malach, spécialiste de la société ultra-orthodoxe au think-tank Israel Democracy Institute, a déclaré à l’AFP.

Une telle évolution serait presque certainement fatale à la carrière politique de Netanyahu, car il lui semble impossible de former un gouvernement sans le Shas, qui représente les juifs séfarades originaires du sud de l’Europe et de l’Afrique du Nord, et United Torah Judaism (UTJ), le parti de Juifs ashkénazes d’origine est-européenne.

Non partants

Shas et UTJ, qui ont renvoyé leurs électeurs de manière fiable, ont engrangé 16 sièges au Parlement sur 120 pendant l’ère d’impasse politique d’Israël depuis 2019.

Malach a noté que le soutien haredi au bloc de droite de Netanyahu n’est pas historique.

Les juifs ultra-orthodoxes ont, à plusieurs reprises au cours des 74 ans d’histoire d’Israël, siégé dans un gouvernement dirigé par le parti travailliste de centre-gauche, autrefois le parti national dominant.

Benny Gantz d'Israël insiste sur le fait qu'il pourrait gagner le soutien des partis ultra-orthodoxes après le vote du 1er novembre
Benny Gantz d’Israël insiste sur le fait qu’il pourrait gagner le soutien des partis ultra-orthodoxes après le vote du 1er novembre MENAHEM KAHANA AFP/Dossier

Le travail est maintenant diminué et considéré comme un allié impossible pour Shas et UTJ, avec son chef Merav Michaeli poussant pour les transports publics le Shabbat, le jour de repos juif où les haredim veulent qu’Israël soit complètement fermé.

Le Premier ministre par intérim Yair Lapid, un laïc engagé dont le défunt père Yosef « Tommy » Lapid était un critique féroce de la société haredi, est également considéré comme un non-partant pour les deux partis ultra-orthodoxes.

Mais Gantz, désormais chef de l’alliance de centre-droit Unité nationale, insiste sur le fait qu’il pourrait gagner leur soutien.

Sa campagne comprenait plusieurs actions de sensibilisation auprès des haredim, et il a récemment affirmé qu’il était « le seul capable de former une coalition » et que les ultra-orthodoxes « se joindront ».

Gantz ? ‘Jamais’

Le député de l’UTJ, Yitzhak Pindrus, a déclaré à l’AFP « qu’il n’y a pas de scénario dans lequel nous faisons partie d’une coalition avec Gantz ».

« Ce qui compte pour nous, c’est le respect de la tradition », a-t-il déclaré.

Les analystes disent que les haredim ont souffert en dehors du gouvernement et que si Netanyahu ne parvient pas à nouveau à obtenir une majorité parlementaire après les élections de la semaine prochaine, ils pourraient chercher de nouveaux alliés
Les analystes disent que les haredim ont souffert en dehors du gouvernement et que si Netanyahu ne parvient pas à nouveau à obtenir une majorité parlementaire après les élections de la semaine prochaine, ils pourraient chercher de nouveaux alliés JACK GUEZ AFP/Dossier

« Nous irons avec Netanyahu parce que c’est lui qui assure la survie de l’Etat juif. »

Yossi Taieb du Shas a déclaré que son parti « ne participera jamais à un gouvernement dirigé par Gantz, qui est de gauche quoi qu’il dise ».

« Mais si Gantz accepte les conditions fixées par le bloc de droite, il pourrait rejoindre notre coalition. »

Gantz a déclaré à l’AFP que la dynamique était en fait plus nuancée.

Interrogé jeudi lors de son vol de retour de Turquie si les partis haredi le soutiendraient en tant que Premier ministre, il a répondu: « Ils disent qu’ils ne le feront pas, mais ils ne veulent pas non plus rester dans l’opposition ».

« Je suppose donc qu’en fonction des résultats des élections, ils reconsidéreront leurs options. Je le sais aussi. »

Des offres « substantielles »

Les politiciens haredi ont de longues listes de souhaits qui incluent des bourses d’éducation religieuse et des exemptions de service militaire pour leurs jeunes hommes.

Pindrus a insisté sur le fait que « les offres financières de la gauche ne nous suffiront pas pour soutenir Gantz ou qui que ce soit d’autre ».

Shmuel, un électeur haredi de Jérusalem qui a demandé que son nom ne soit pas divulgué par crainte de réactions négatives au sein de sa communauté, a déclaré que les ultra-orthodoxes « ne peuvent pas rester en dehors de la sphère d’influence et manquer les budgets de nos écoles et institutions ».

« Si Gantz nous propose un budget conséquent et que Netanyahu ne parvient pas à former une coalition, les deux partis haredi rejoindront Gantz », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Ils iront avec celui qui en offrira le plus. »

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