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L’Espagne a abandonné jeudi les charges de sédition contre le leader de la tentative d’indépendance ratée de la Catalogne, à la suite d’une réforme juridique.
La Cour suprême espagnole a déclaré qu’elle ne poursuivrait plus les poursuites contre Carles Puigdemont pour incitation à la rébellion contre le gouvernement central espagnol.
La Catalogne est une région riche du nord-est de l’Espagne, qui a longtemps cherché l’indépendance.
En 2017, Puigdemont a mené un référendum controversé sur l’indépendance qui a été interdit par les autorités centrales et s’est heurté à une forte répression policière.
Cela a conduit à une crise constitutionnelle.
Puigdemont, qui est actuellement en exil volontaire en Belgique, fait toujours face à des accusations de désobéissance et de détournement de fonds en Espagne, ce qui pourrait lui valoir une peine de prison pouvant aller jusqu’à huit ans.
La sédition était passible d’une peine de prison maximale de 15 ans en vertu de la loi espagnole. Mais le crime a été aboli, après une réforme du code juridique espagnol.
L’Espagne a tenté à plusieurs reprises de faire extrader Puigdemont lors de ses séjours en Allemagne, en Belgique et en Italie, mais ils ont échoué à chaque fois.
Jeudi, le juge de la Cour suprême espagnole Pablo Llarena a déclaré qu’il soumettrait une nouvelle demande d’extradition aux autorités belges afin que le dirigeant catalan puisse être jugé en Espagne pour des charges moins graves.
Mais si cela se produira dépend des décisions des tribunaux de l’UE, qui doivent décider si Puigdemont bénéficie de l’immunité et si plusieurs extraditions peuvent être demandées.
L’avocat de Puigdemont, Gonzalo Boye, a déclaré que Llarena avait un « problème de droits fondamentaux et de persécution politique ».
L’Espagne a modifié son code pénal à la fin de l’année dernière pour supprimer la loi historique sur la sédition, qui est entrée en vigueur jeudi.
La Cour suprême a également abandonné les accusations de sédition contre d’autres politiciens séparatistes exilés catalans Antonio Comin, Lluis Puig, Clara Ponsati et Marta Rovira.
Tous les dirigeants catalans exilés ont fui l’Espagne en 2017 après la tentative ratée de rompre avec l’Espagne.
Le Premier ministre Pedro Sanchez, qui a gracié les personnes condamnées pour les événements, a déclaré que cette décision devrait réduire le conflit politique entre Madrid et la Catalogne.
Les partis d’opposition ont déclaré qu’il visait à assurer à la coalition dirigée par les socialistes de Sanchez le soutien continu des partis indépendantistes lors de votes parlementaires controversés.
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