Loi sur l’IA : les principaux eurodéputés veulent étendre les pouvoirs de révision de la Commission

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Les co-rapporteurs du Parlement européen sur la loi sur l’IA ont proposé d’étendre les pouvoirs de révision de la Commission européenne pour étendre ultérieurement la liste des systèmes à haut risque et des pratiques interdites.

Le huitième lot d’amendements de compromis sur la proposition de règlement sur l’intelligence artificielle a été partagé par les principaux législateurs Dragoș Tudorache et Brando Benifei avec les représentants des autres groupes politiques vendredi dernier (21 octobre).

La loi sur l’IA est une proposition législative phare visant à réglementer le développement, le déploiement et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Les co-rapporteurs tentent actuellement de parvenir à une position commune avec les autres groupes politiques, proposant plusieurs changements significatifs à la formulation originale.

Pouvoirs de révision

L’amendement le plus pertinent étendrait considérablement les pouvoirs de révision de la Commission après l’entrée en vigueur de la législation.

Les deux législateurs veulent donner à la Commission le pouvoir d’étendre la liste des domaines à haut risque qui définirait si un système d’IA doit se conformer à des exigences plus strictes. Dans le texte original, la Commission ne pouvait modifier ou supprimer que les cas d’utilisation dans les domaines à haut risque, tels que l’éducation ou l’emploi, mais la liste des domaines à haut risque était fixe.

De plus, le compromis permettrait à l’exécutif européen d’étendre les applications d’IA interdites comme la notation sociale et le type de systèmes qui devraient se conformer à des mesures de transparence supplémentaires.

Le AI Board, organe qui regroupera les autorités nationales compétentes, devra développer une méthodologie pour la réalisation de ces revues.

Les réexamens devraient avoir lieu chaque année après l’entrée en vigueur des règles de l’IA, sur avis du comité de l’IA et des autorités nationales. Les résultats devraient être présentés au Parlement européen et au Conseil de l’UE.

En outre, deux ans après l’entrée en vigueur du règlement, et tous les deux ans désormais, la Commission devrait fournir un rapport analysant l’état d’avancement des normes harmonisées, le niveau d’investissement dans la recherche et le développement, la compétitivité de l’écosystème européen de l’IA, et l’impact environnemental de la réglementation.

Pénalités et amendes

Le compromis semble différencier les amendes pécuniaires des autres sanctions, précisant que « des amendes peuvent être infligées en plus ou à la place de mesures non pécuniaires telles que des injonctions ou des avertissements ».

Selon une note en marge du document, l’amende administrative pourrait être déclenchée par un ensemble de critères qui pourraient être énumérés dans un nouvel article. L’approche des amendes semble davantage fondée sur le risque, car le plafond maximal pour les infractions les plus graves a été relevé tandis que celui pour les infractions mineures a été abaissé.

Pour avoir enfreint l’interdiction de pratiques interdites comme le scoring social, l’amende administrative a été portée à 40 millions d’euros ou 7 % du chiffre d’affaires annuel. La violation des dispositions sur la gouvernance des données pourrait entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires.

Toutes les autres violations des obligations du règlement ont été ramenées à 10 millions d’euros et 2 % du chiffre d’affaires global. De même, les amendes maximales pour fourniture d’informations incorrectes ont également été réduites à 5 millions d’euros et 1 %, et le pouvoir d’infliger ce type d’amendes a été étendu à la Commission européenne.

D’autres éléments à prendre en compte pour décider du montant de l’amende ont été ajoutés, comme la nature intentionnelle ou négligente de l’infraction, toute mesure atténuante, la coopération avec l’autorité compétente, le degré de responsabilité, le respect des codes de conduite et la voie enregistrement.

Des changements similaires ont été appliqués aux amendes concernant les institutions et organes de l’UE.

Confidentialité

En termes de confidentialité, les principaux députés européens ont proposé que les principes de limitation des finalités et de minimisation des données s’appliquent à la demande d’informations adressée par les autorités compétentes au fournisseur d’IA.

En d’autres termes, les autorités ne devraient demander et conserver les données qu’aussi longtemps que nécessaire. Les mêmes principes s’appliquent lors de l’échange d’informations entre autorités.

Pouvoirs délégués

Les députés demandent une implication plus substantielle du Parlement européen dans le développement des actes délégués, sur la base de l’accord interinstitutionnel « Mieux légiférer », indiquant que les législateurs devraient recevoir le projet de droit dérivé et être invités à en discuter.

Chaque fois qu’un acte délégué modifie les obligations des opérateurs économiques, il devrait prévoir un délai de grâce proportionné d’au moins deux ans pour leur permettre de s’adapter en conséquence.

Surveillance du marché

Le compromis propose de modifier le règlement sur la surveillance du marché et la conformité des produits afin de donner aux autorités de surveillance du marché la capacité d’exercer leurs pouvoirs à distance pour adapter les enquêtes et les demandes d’informations aux technologies numériques.

Liens législatifs

Un nouvel article sur la « réglementation saine » a été ajouté, chargeant la Commission européenne d’analyser et de dialoguer avec les parties prenantes pour identifier les lacunes et les chevauchements potentiels entre la loi sur l’IA et la législation sectorielle existante.

Entrée en candidature

Les fournisseurs de systèmes d’IA à haut risque qui sont apparus sur le marché de l’UE avant le règlement sur l’IA auront deux ans après son entrée en vigueur pour se conformer au règlement.

Gouvernance

La question de la gouvernance est toujours parquée, selon les notes en marge du compromis. La discussion porte sur la question de savoir si le paramètre AI Board sera maintenu ou si un AI Office sera créé. EURACTIV comprend que ce problème est susceptible d’être porté au niveau politique.

[Edited by Zoran Radosavljevic]



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