L’OMS met en garde contre des épidémies de choléra « sans précédent » alimentées par le changement climatique


Des épidémies de choléra « sans précédent » et « plus meurtrières » ont été signalées dans une trentaine de pays et régions cette année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés et peut être mortelle si elle n’est pas traitée. L’OMS a déclaré que des pays comme Haïti, le Yémen et le Liban ont tous signalé des épidémies de choléra cette année.

« La situation est tout à fait sans précédent, car non seulement nous assistons à davantage d’épidémies, mais ces épidémies sont plus importantes et plus meurtrières que celles que nous avons connues ces dernières années », a déclaré le Dr Philippe Barboza, responsable de l’équipe de l’OMS sur le choléra.

L’organisation de santé a également souligné que le changement climatique alimente la recrudescence mondiale du choléra.

« Cette année, nous avons un facteur encore plus important qui est l’impact direct du changement climatique, avec une succession de sécheresses majeures, des inondations sans précédent dans certaines parties du monde, et des cyclones qui ont amplifié la plupart de ces épidémies », a déclaré Barboza.

« L’impact du changement climatique va se poursuivre et il est très difficile d’extrapoler ce qui va se passer dans l’année à venir », a-t-il ajouté.

L’OMS avertit que la situation est aggravée par les pénuries de vaccins et ne fera qu’empirer à moins que la situation vaccinale ne soit corrigée.

Le Groupe international de coordination sur l’approvisionnement en vaccins, géré par l’OMS, distribue chaque année environ 36 millions de doses de vaccin contre le choléra.

Mais l’OMS a temporairement révisé la recommandation de vaccination contre le choléra en octobre de cette année en raison de la pénurie de vaccins. La recommandation précédente de deux doses a été remplacée par une seule dose.

L’OMS a déclaré que les fabricants ne souhaitaient pas produire un vaccin destiné principalement à certains des pays les plus pauvres du monde.

« Il n’est pas acceptable au 21e siècle que des gens meurent d’une maladie très connue et très facile à traiter à condition que les gens aient un accès simple à ce traitement », a déclaré Barboza.

« La lutte contre le choléra n’est pas perdue. Nous pouvons la gagner mais nous avons besoin de beaucoup plus d’investissements. »

Pour en savoir plus sur cette histoire, regardez la vidéo dans le lecteur multimédia ci-dessus.



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