Mahmoud Khalil : Sa pétition attire plus d’attention que les chèques de relance de 2 000 $

Une pétition pour la libération de Mahmoud Khalil, un activiste étudiant pro-palestinien arrêté par des agents fédéraux, a recueilli plus de 3 millions de signatures. Accusé d’activités liées au Hamas sans preuves tangibles, son arrestation suscite des inquiétudes concernant la liberté d’expression. Khalil, qui a joué un rôle clé dans les manifestations à l’Université de Columbia, doit comparaître devant un juge en Louisiane, tandis que sa femme appelle à son soutien.

Une pétition massive pour la libération de Mahmoud Khalil

Une pétition en faveur de la libération d’un activiste étudiant pro-palestinien a récemment atteint un impressionnant total de plus de 3 millions de signatures, surpassant ainsi le nombre de soutiens pour une pétition antérieure demandant des chèques de stimulation réguliers de 2 000 $.

Mahmoud Khalil, un résident permanent originaire de Syrie, a été un acteur central dans les manifestations de l’année dernière à l’Université de Columbia contre la guerre à Gaza. Malheureusement, il a été arrêté par des agents fédéraux de l’immigration ce samedi.

Le Département de la sécurité intérieure a accusé Khalil d’être impliqué dans « des activités en lien avec le Hamas, une organisation considérée comme terroriste ». Cependant, ses avocats affirment qu’aucune preuve ne soutient cette accusation.

Les conséquences de l’arrestation de Khalil

Cette affaire soulève des préoccupations significatives concernant la liberté d’expression et le risque de déportation. Le président Donald Trump a exprimé son intention de poursuivre des mesures contre les manifestants pro-palestiniens, annonçant que l’arrestation de Khalil n’est que la première d’une série à venir.

La forte résonance de la pétition et les manifestations à Manhattan témoignent d’un profond engagement public. Khalil a également joué un rôle de médiateur entre les manifestants pro-palestiniens et l’administration universitaire lors des négociations sur les campements de tentes l’année précédente, et était membre du groupe Columbia University Apartheid Divest.

La pétition en ligne demandant sa « libération immédiate » a été lancée par le groupe de soutien Deportation Defense et a rapidement gagné en popularité, atteignant plus de 3 060 000 signatures.

Sa femme, enceinte de 8 mois, a adressé un message poignant aux partisans, les incitant à voir Khalil comme un mari aimant et futur père, tout en sollicitant leur aide pour le ramener chez eux.

Depuis son arrestation, un juge fédéral a suspendu les tentatives de déportation de Khalil, qui a été transféré à un centre d’immigration à environ 1 600 kilomètres de New York. La Maison Blanche a affirmé que des matériaux pro-Hamas avaient été diffusés lors des manifestations, une allégation que les avocats de Khalil contestent fermement.

Une audience sur la contestation juridique de Khalil a eu lieu récemment à New York, où son avocat a souligné les difficultés rencontrées pour poursuivre leur travail en raison de l’éloignement de leur client.

Les déclarations de ses avocats et de sa femme révèlent une situation troublante, témoignant d’une réponse disproportionnée à l’activisme pacifique de Khalil, un défenseur des droits humains. La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que l’administration n’accepterait pas que des étudiants profitent de leur statut pour soutenir des organisations qualifiées de terroristes.

Mahmoud Khalil doit comparaître devant un juge de l’immigration en Louisiane le 27 mars, alors qu’il reste sous la garde de l’Immigration et des douanes des États-Unis.