Donald Trump a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures s’il est réélu. En réponse aux évolutions militaires, l’Ukraine pourrait assouplir sa position sur le cessez-le-feu, conditionnée par la protection de ses territoires par l’OTAN. Zelensky envisage une approche diplomatique pour récupérer des territoires perdus, tout en tenant compte des opinions de Trump et de ses conseillers sur la cessation des hostilités. La situation demeure complexe avec des réserves au sein de l’OTAN.
Une promesse audacieuse de Donald Trump
Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a affirmé qu’il mettrait un terme à la guerre en Ukraine en seulement 24 heures s’il était réélu à la présidence des États-Unis. Bien que cette affirmation doive encore être mise à l’épreuve, son impact est déjà palpable.
Alors que l’ancien président envisage un retour à la Maison Blanche, l’Ukraine semble réagir à l’évolution des dynamiques de pouvoir sur le terrain, qui deviennent de plus en plus préoccupantes pour le pays. Kiev commence à afficher une certaine flexibilité sur ses positions précédemment intransigeantes.
Conditions pour un cessez-le-feu
Dans une interview accordée à Sky News, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la récupération de l’intégralité du territoire ukrainien ne serait pas une condition sine qua non pour un cessez-le-feu. Selon lui, la fin de la phase active des hostilités pourrait être envisageable, à condition que les territoires ukrainiens restants soient placés sous la protection de l’OTAN. Cela permettrait d’éviter une nouvelle offensive de la part de la Russie.
Zelensky a également évoqué l’idée d’un modèle inspiré de l’intégration de l’Allemagne de l’Ouest, où certaines zones de l’Ukraine pourraient rejoindre l’OTAN, en raison des similitudes avec l’adhésion de la République fédérale d’Allemagne durant la guerre froide. En outre, il a insisté sur la nécessité d’une invitation à l’adhésion pour l’ensemble du territoire ukrainien afin de maintenir la légitimité des revendications de Kiev sur les régions occupées par les forces russes.
Dans le cas d’un cessez-le-feu, l’Ukraine tenterait de récupérer les territoires perdus par voie diplomatique, une approche qu’elle n’avait jamais envisagée auparavant, en raison de sa position ferme sur l’intégrité territoriale.
Un équilibre délicat entre paix et territoires
Zelensky semble prendre en considération l’éventuelle prise de fonction de Trump, qui a exprimé son désir de mettre fin rapidement aux hostilités. Bien que Trump n’ait pas abordé directement la question des territoires occupés, certains de ses conseillers ont laissé entendre que l’arrêt des combats pourrait être privilégié par rapport au rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Récemment, Trump a désigné son ancien conseiller à la sécurité nationale, Keith Kellogg, comme envoyé spécial pour l’Ukraine. Kellogg a proposé un plan visant à amener Kiev et Moscou à la table des négociations, tout en conditionnant l’aide militaire américaine à la volonté de dialogue de l’Ukraine. Son approche inclut une suspension des hostilités pendant les négociations, sans toutefois renoncer aux territoires occupés, qui devraient être récupérés par des moyens diplomatiques.
Cependant, ce plan prévoit un gel des efforts ukrainiens pour rejoindre l’OTAN, une condition que Poutine ne pourrait accepter, surtout dans le contexte actuel du conflit. Le président russe a toujours utilisé l’expansion de l’OTAN comme justification de son invasion et n’a jamais caché ses intentions d’accroître son contrôle sur l’Ukraine.
Au sein de l’OTAN, il existe également des réserves concernant les garanties de sécurité offertes à l’Ukraine. En témoignant de sa volonté de compromis, Zelensky envoie un message au futur président, mais la viabilité de ce plan reste incertaine.