Neptune fascine les chercheurs grâce à un incroyable spectacle lumineux dans son atmosphère

Neptune, située à 3 milliards de miles du soleil, continue de fasciner par ses mystères, notamment avec la découverte d’aurores éclatantes en teinte cyan, récemment observées par le télescope spatial James Webb. Ces aurores, causées par des particules solaires, révèlent des caractéristiques uniques, différentes de celles des autres géantes gazeuses. Les chercheurs ont également noté un refroidissement significatif de l’atmosphère de Neptune. Cette recherche a été publiée dans Nature Astronomy.

Les Mystères Étonnants de Neptune

Neptune, distant de 3 milliards de miles du soleil, demeure l’une des planètes les plus énigmatiques de notre système solaire. Ses températures changeantes, la découverte de petites lunes, ainsi que les débats autour de sa couleur réelle, témoignent des nombreuses surprises que cette planète continue de nous réserver. Récemment, les chercheurs ont mis en lumière une nouvelle caractéristique fascinante : une lueur aurorale éclatante.

Les Aurores Mystérieuses de Neptune

Au fil des observations, Neptune révèle souvent un visage changeant, parsemé de taches sombres qui apparaissent sporadiquement. Cependant, il peut également s’illuminer, comme en témoignent les observations des aurores, qui se manifestent en une teinte cyan. Ces phénomènes, détectés par le télescope spatial James Webb, se produisent lorsque des particules énergétiques provenant du soleil interagissent avec l’atmosphère de la planète, créant ainsi un spectacle lumineux similaire aux aurores boréales que nous observons sur Terre. C’est la première fois que ce phénomène est observé sur Neptune.

Henrik Melin, chercheur principal à l’Université de Northumbria, a exprimé son émerveillement face à cette découverte : « Imaginer l’activité aurorale sur Neptune n’a été possible qu’avec la sensibilité infrarouge proche de Webb. La clarté et le détail de la signature aurorale m’ont vraiment impressionné. » Les données ont été recueillies grâce à un instrument de Webb, le Spectrographe Infrarouge Proche, qui a également permis d’analyser la composition de l’atmosphère néptunienne. Les chercheurs ont détecté des signes d’une molécule appelée cation trihydrogène (H3+), associée à ces aurores.

Heidi Hammel, scientifique de Webb, a ajouté : « H3+ a toujours été un indicateur d’activité aurorale sur les géants gazeux comme Jupiter, Saturne et Uranus. Nous nous attendions à le retrouver sur Neptune, mais ce n’est qu’avec des équipements comme Webb que nous avons pu obtenir cette confirmation. »

Malgré les similitudes avec les aurores d’autres planètes, celles de Neptune possèdent des caractéristiques uniques. En raison de son orbite inclinée, les aurores ne se situent pas au-dessus des pôles comme sur d’autres planètes. Les recherches ont également révélé des différences inattendues dans la température de l’atmosphère supérieure de Neptune, qui a chuté de plusieurs centaines de degrés depuis 1989, laissant Melin stupéfait.

« En 2023, la température était juste au-dessus de la moitié de celle mesurée en 1989 », a-t-il précisé. Grâce au télescope Webb, les scientifiques peuvent désormais explorer les mystères de Neptune, y compris les raisons de ce refroidissement rapide de l’atmosphère.

Leigh Fletcher, chercheuse associée à l’Université de Leicester, a déclaré : « En envisageant de futures missions vers Uranus et Neptune, il est crucial d’avoir des instruments adaptés aux longueurs d’onde infrarouges pour continuer l’étude des aurores. Cet observatoire a ouvert une fenêtre sur cette ionosphère cachée des planètes géantes. »

Cette recherche a été publiée dans la revue Nature Astronomy.