Nicola Sturgeon dénonce les trolls en ligne et les médias sociaux hostiles envers les femmes politiques
Nicola Sturgeon, la première ministre sortante de l’Écosse, a tenu un discours à Londres pour mettre en garde contre un environnement « plus dur et plus hostile » pour les femmes politiques. Elle a dénoncé les trolls en ligne ainsi que l’utilisation des médias sociaux qui « déforment » les problèmes. Selon elle, les politiciens pourraient perdre leur capacité à « traiter les problèmes massifs et déterminants auxquels le monde est confronté » sans une redécouverte des débats « civils ». Elle a également admis être d’accord avec l’affirmation de l’ancien Premier ministre Sir Tony Blair selon laquelle les médias sociaux sont un « fléau pour la politique moderne ».
Mme Sturgeon a prévenu que les médias sociaux donnent une plateforme pour des phénomènes tels que le racisme, la misogynie, le sexisme et le sectarisme en général. Elle a également souligné que la vitesse des actualités encourage tout le monde à parler d’abord et à réfléchir ensuite, créant ainsi des situations où des drames mineurs deviennent des crises puis des catastrophes en ce qui peut sembler être des nanosecondes. En fin de compte, cela efface les nuances et nous force à adopter des positions binaires qui polarisent même les problèmes les plus complexes.
Mme Sturgeon a averti que si les médias sociaux continuent à façonner – ou plutôt à déformer – le débat comme ils le font actuellement, cela risque de détruire la capacité à résoudre les problèmes massifs et déterminants auxquels le monde est confronté. Elle a exhorté la nécessité de redécouvrir et de recharger l’une des fonctions fondamentales de la démocratie – résoudre pacifiquement et civilement nos différends.
Le SNP en pleine crise de leadership
La visite de Mme Sturgeon dans la capitale britannique intervient alors qu’elle compte ses derniers jours au pouvoir et alors que le SNP est en pleine crise de leadership. Peter Murrell, le mari de Mme Sturgeon, a été contraint de démissionner de son poste de directeur général du SNP ce week-end au milieu d’une dispute sur la publication des chiffres des membres du parti. Son remplaçant par intérim, le président du parti, Mike Russell, a admis que le SNP était dans un « énorme gâchis » une semaine seulement avant que le successeur de Mme Sturgeon ne soit dévoilé le 27 mars.
Trois candidats sont en compétition pour remplacer Mme Sturgeon : la secrétaire écossaise à la Santé Humza Yousaf, la secrétaire aux Finances Kate Forbes et l’ancien ministre de la Sécurité communautaire Ash Regan. Selon elle, le nouveau chef doit examiner de très près une série de questions, y compris l’organisation du siège du parti, ainsi que le fait qu’il n’y a pas eu d’élection à la direction depuis 19 ans.
Mme Forbes a déclaré qu’elle avait confiance dans le processus de recherche d’un nouveau chef de parti et que les membres du SNP voulaient que la course à la direction se termine de manière ordonnée la semaine prochaine.
Les décisions au sein du SNP prises par trop peu de personnes
Mme Forbes a également souligné que les décisions au sein du SNP étaient prises par trop peu de personnes. Elle a déclaré que cela devait changer et que les membres du parti avaient besoin de plus de transparence et de plus de voix dans les décisions importantes. Elle a souligné que c’était un problème bien reconnu dans le domaine politique et que le changement était nécessaire.
En fin de compte, la crise de leadership du SNP survient à un moment crucial pour l’Écosse alors que la question de l’indépendance reste au cœur du débat politique. Les membres du parti espèrent que le nouveau chef sera en mesure de conduire leur parti et leur pays vers un avenir meilleur.
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