Nissan va acheter jusqu’à 15% de l’unité Renault EV dans le cadre d’un accord d’alliance


Les projets industriels prévus par Renault et Nissan pourraient générer des centaines de millions d’euros de bénéfices pour les entreprises à terme, voire des milliards « si les choses se passent très, très bien », a déclaré à la presse le PDG de Renault, Luca de Meo, lors d’un point de presse à Londres. la pertinence de ces projets a été sous-estimée jusqu’à présent. »

Un pacte final devrait être conclu d’ici la fin du premier trimestre, sous réserve d’un nombre limité de conditions, y compris les approbations réglementaires, selon un communiqué. La transaction devrait être conclue au quatrième trimestre.

« C’est la première fois depuis de nombreuses années que Renault et Nissan cessent de se battre », explique Pierre-Olivier Essig, analyste chez AIR Capital. « Le temps nous dira ce que l’alliance remodelée apportera, mais pour l’instant, ce sont de très bonnes nouvelles. »

« Développement positif »

L’analyste de Bloomberg Intelligence, Tatsuo Yoshida, a déclaré : « Pour Nissan, une plus grande liberté de gestion est une évolution positive. Les projets sont essentiellement des initiatives qui stagnent jusqu’à présent, et l’alliance devrait déjà y travailler. Si Nissan rachète ses propres actions et les annule ensuite, ce serait positif pour le cours de l’action de Nissan, mais compte tenu de sa trésorerie actuelle, il est peu probable que cela se produise en ce moment. »

Renault aura toute latitude pour vendre les actions Nissan détenues dans le trust mais « il n’a aucune obligation de vendre les actions dans un délai spécifique prédéterminé », ont indiqué les sociétés dans leur communiqué. En cas de vente, « Nissan bénéficierait d’un droit de première offre, à son profit ou au profit d’un tiers désigné », a précisé Renault.

L’accord vise à donner un nouvel élan à un partenariat vieux de près de 24 ans qui a failli s’effondrer après la chute en 2018 de son ancien dirigeant Carlos Ghosn. Le nouvel accord d’alliance sera mis en place pour une période initiale de 15 ans.

L’accord couronne des mois de négociations ardues rendues plus difficiles par différents fuseaux horaires, avec des réunions cruciales se déroulant souvent par vidéoconférence au milieu de la nuit.

Les différences culturelles entre la France et le Japon ont conduit à de fréquents malentendus, exacerbant encore la suspicion mutuelle qui rongeait l’alliance depuis des années.

Piquet surdimensionné

Renault détient une participation démesurée dans Nissan, qui a vendu 3,3 millions de véhicules en 2022 contre 2,05 millions pour Renault.

La participation actuelle de Renault inclut les droits de vote, contrairement à celle de Nissan. Il y a cinq ans, la crainte que Ghosn – à l’époque président des deux sociétés et de son alliance – ne recherche une intégration plus étroite, y compris une fusion, a été un facteur de son éviction et de son arrestation pour sous-déclaration d’indemnisation.

Renault prévoit de transférer 28,4 % des actions de Nissan à un trust français, avec droit de vote neutralisé pour la plupart des décisions. L’entreprise continuera à bénéficier des dividendes de Nissan jusqu’à ce que la participation soit vendue. Le fiduciaire sera chargé de vendre les actions lorsque cela sera « commercialement raisonnable » dans le cadre d’un processus coordonné et ordonné. Par ailleurs, Renault n’a aucune obligation de céder la participation dans un délai précis.

Reuters et Bloomberg ont contribué à ce rapport



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