Nouvelle épidémie d’Ebola : 9 décès signalés et propagation d’un virus mortel à 90 % de mortalité

Nouvelle épidémie d'Ebola : 9 décès signalés et propagation d'un virus mortel à 90 % de mortalité

L’Afrique est confrontée à une nouvelle épidémie d’Ebola en Ouganda, ayant déjà causé neuf décès à Kampala, après qu’un homme de 32 ans ait succombé à la maladie. Parallèlement, la Tanzanie fait face à une épidémie de fièvre de Marburg, avec neuf morts. Les autorités sanitaires réagissent par des campagnes de vaccination et une surveillance des contacts. L’OMS souligne l’importance de la vigilance face à ces virus hautement contagieux et mortels.

Nouvelle Épidémie d’Ebola en Ouganda

Cette semaine, l’Afrique fait face à une nouvelle crise de santé publique avec le déclenchement d’une deuxième épidémie d’Ebola. Malheureusement, jusqu’à neuf personnes ont déjà perdu la vie en raison de cette maladie virulente. L’Ouganda a signalé cette épidémie dans sa capitale, Kampala, où le premier cas concernait un homme décédé mercredi dernier. Quelques jours plus tôt, la République Démocratique du Congo (RDC), limitrophe de l’Ouganda, avait également enregistré une potentielle épidémie de la même maladie, causant des maladies chez 12 personnes et entraînant la mort de huit d’entre elles.

Le Virus de Marburg en Tanzanie

En parallèle, la Tanzanie, pays voisin, est confrontée à une situation alarmante avec neuf décès liés à des tests positifs au virus de Marburg, un virus hautement contagieux apparenté à l’Ebola. Le patient décédé en Ouganda, un infirmier de 32 ans, avait consulté un hôpital après avoir présenté des symptômes de fièvre. Selon le ministère de la Santé ougandais, « Ils ont souffert d’une défaillance multi-organes et ont succombé à la maladie à l’hôpital national de référence de Mulago le 29 janvier. » Les échantillons post-mortem ont confirmé la présence de la souche soudanaise du virus Ebola. Actuellement, 44 personnes, dont 30 professionnels de santé, sont sous surveillance pour le traçage des contacts. Cependant, la tâche pourrait être ardue en raison de la densité de la population à Kampala, une ville de plus de quatre millions d’habitants, qui est un point névralgique pour les voyages vers plusieurs pays voisins.

La souche soudanaise est reconnue comme la variante la plus contagieuse mais aussi la moins mortelle, avec un taux de létalité d’environ 50 %. En réponse à cette situation, les autorités sanitaires ont annoncé le démarrage immédiat d’une campagne de vaccination pour tous les contacts des personnes décédées. Pendant ce temps, en RDC, des cas suspects ont été signalés dans la zone de santé de Boyenge, qui se trouve à environ 1 500 km de Kampala. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que les décès survenus en RDC se sont produits entre le 10 et le 22 janvier.

Il est crucial de rappeler que l’Ebola, bien que rare, est une maladie gravement menaçante qui provoque des symptômes tels que des vomissements, des diarrhées et des saignements. Le taux de létalité pour la souche de Zaire peut aller jusqu’à 80-90 % si elle n’est pas traitée. L’Ebola a été identifié pour la première fois dans les années 1970 et a causé de nombreuses épidémies à travers la région, entraînant des milliers de décès. La dernière épidémie en Ouganda, qui a été déclarée terminée en janvier 2023, avait fait 55 victimes.

Les autorités tanzaniennes, quant à elles, ont récemment exprimé leur inquiétude face à une épidémie de fièvre de Marburg. Depuis l’annonce officielle de l’épidémie la semaine dernière, 10 personnes ont été testées positives, avec un taux de mortalité atteignant 90 %. Ngashi Ngongo du Centre africain de contrôle des maladies a souligné lors d’un briefing que ces chiffres illustrent la létalité élevée de la fièvre de Marburg. Bien que l’OMS ait déclaré que le risque mondial reste « faible », il est essentiel de rester vigilant et de collaborer pour contenir la propagation de ces virus mortels.