Opération Vienne : Enquête sur l’Espionnage Russe

Opération Vienne : Enquête sur l'Espionnage Russe

Jan Marsalek, ancien dirigeant de Wirecard, pourrait avoir bénéficié d’un réseau d’espionnage plus large que prévu, selon une récente arrestation à Vienne d’une Bulgare impliquée dans ses opérations. L’enquête révèle des liens avec des agents en Bulgarie et des projets potentiels d’enlèvement visant des journalistes critiques envers la Russie. Bien qu’elle ait nié toute implication, son rôle dans ce qui est désormais connu sous le nom de « cellule Marsalek » est examiné, laissant présager d’autres ramifications dans le monde de l’espionnage.

L’ancien dirigeant de Wirecard, Jan Marsalek, pourrait avoir bénéficié d’un réseau bien plus large pour ses activités présumées au service de la Russie que ce qui a été précédemment révélé. Une récente arrestation à Vienne met en lumière cette situation intrigante.

Un nouveau chapitre du mystère d’espionnage entourant Marsalek s’écrit avec l’arrestation d’une Bulgare résidant à Vienne. Cette femme de 48 ans aurait été impliquée dans des opérations d’espionnage pour le compte de Marsalek, un des fugitifs les plus recherchés en Europe. Le 7 décembre, des agents de police autrichiens ont effectué une perquisition chez elle, menant à son arrestation temporaire et à une fouille approfondie de son appartement.

Les charges portées contre elle suggèrent qu’elle faisait partie d’un réseau d’agents amateurs que Marsalek aurait orchestré pour mener des missions d’espionnage au profit de la Russie. Des documents relatifs à cette arrestation, examinés par plusieurs médias, mettent en lumière l’ampleur potentielle de ce réseau, qui pourrait être bien plus vaste que ce qu’on avait envisagé jusqu’à présent.

Un ancien agent de renseignement autrichien, Weiss, aurait également été un proche de Marsalek, ajoutant une autre couche à cette affaire complexe.

Les Enquêtes à Londres

Un procès en cours au Central Criminal Court de Londres est au cœur des investigations menées en Autriche. Trois Bulgares vivant en Angleterre sont jugés pour espionnage, mais leur défense se trouve affaiblie par les aveux de deux autres complices, dont Orlin R., qui a admis avoir transmis des informations à la Russie.

Le parquet cherche à démontrer que les accusés étaient conscients de leurs actions au service du Kremlin. Un volume impressionnant de 80 000 messages échangés entre Marsalek et Orlin R. entre 2020 et 2023 constitue un élément clé de l’accusation. Orlin R. aurait été impliqué dans la planification et l’exécution de diverses missions d’espionnage, y compris celles visant le journaliste bulgare Christo Grozev, connu pour ses critiques acerbes envers la Russie.

Dans ce contexte, la Bulgare au centre des investigations à Vienne pourrait avoir joué un rôle significatif dans ces opérations clandestines. Elle aurait rencontré l’un des accusés à Londres et aurait été impliquée dans des activités de surveillance.

Surveillance et Interrogatoires

L’accusation souligne que Grozev a été surveillé dans plusieurs pays, dont l’Autriche et le Monténégro, et des échanges entre Marsalek et Roussev discutent de plans potentiels d’enlèvement ou d’assassinat. Des actes de cambriolage visant Grozev ont également été signalés, témoignant de la gravité de la situation.

La Bulgare actuellement sous enquête à Vienne aurait rencontré un accusé dans un salon de manucure à Sofia, et les autorités estiment qu’un contact local à Vienne était crucial pour les opérations du groupe. Bien qu’elle ait nié toute implication dans des activités d’espionnage, déclarant ne pas connaître Marsalek, son rôle reste scruté par les enquêteurs.

Bien que considérée comme « sérieusement suspecte », la Bulgare a été libérée de détention provisoire, la présomption d’innocence restant en vigueur. Les récentes découvertes suggèrent que Marsalek a pu établir un réseau d’appuis pour ses projets d’espionnage, avec des traces de communications évoquant des opérations d’enlèvement.

Le service de protection de l’État autrichien soupçonne également l’existence d’autres membres non identifiés de ce qui est désormais désigné comme la « cellule Marsalek », laissant présager que cette affaire pourrait révéler encore des ramifications plus larges dans le monde de l’espionnage international.