Pas de déclaration conjointe du G20 après les objections de la Chine sur la guerre en Ukraine


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Bangalore (Inde) (AFP) – Les ministres des Finances du G20 ont de nouveau échoué samedi à s’entendre sur une déclaration commune sur l’économie mondiale lors de pourparlers en Inde, après que la Chine a cherché à édulcorer les références à la guerre en Ukraine.

Au lieu de cela, le président actuel du G20, l’Inde, a publié un « résumé du président » qui indiquait que « la plupart des membres condamnaient fermement la guerre en Ukraine » et qu’il y avait « différentes évaluations de la situation et des sanctions » lors de la réunion de deux jours à Bangalore.

Une note de bas de page indique que deux paragraphes du résumé sur la guerre, qui, selon elle, ont été adaptés de la déclaration des dirigeants du G20 à Bali en novembre, « ont été acceptés par tous les pays membres à l’exception de la Russie et de la Chine ».

La représentante espagnole Nadia Calvino avait déclaré plus tôt qu’en raison des approches « moins constructives » de certains pays non spécifiés lors des pourparlers entre les 20 premières économies mondiales, s’entendre sur une déclaration était « difficile ».

La Chine voulait changer le langage de la déclaration de novembre, ont déclaré des responsables à l’AFP, l’un d’entre eux disant sous couvert d’anonymat que Pékin voulait supprimer le mot « guerre ».

Les précédentes réunions des ministres des Finances et des chefs des banques centrales du G20 n’ont pas non plus abouti à un communiqué commun depuis que la Russie, membre du groupement, a envahi son voisin en février dernier.

La Chine a cherché à se positionner comme une partie neutre dans le conflit tout en maintenant des liens étroits avec l’allié stratégique russe.

Le haut diplomate chinois Wang Yi était à Moscou mercredi pour rencontrer le président Vladimir Poutine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui doit participer à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à New Delhi la semaine prochaine.

Selon l’agence de presse d’Etat chinoise Xinhua, M. Wang a déclaré que la Chine était disposée à « approfondir la confiance politique » et à « renforcer la coordination stratégique » avec la Russie.

Vendredi, jour du premier anniversaire de l’invasion, la Chine a publié un document en 12 points appelant à un « règlement politique » de la crise qui a suscité le scepticisme des alliés de l’Ukraine.

L’Inde, hôte du G20, a également refusé de condamner la Russie, qui est le plus grand fournisseur d’armes de New Delhi et est devenue une source majeure de pétrole pour l’Inde depuis l’invasion.

Les pays occidentaux – dont les États-Unis, l’Allemagne et la France – avaient insisté sur le fait que le langage de toute déclaration conjointe ne pouvait pas être plus faible que le communiqué publié par les dirigeants du G20 en Indonésie en novembre.

« C’est une guerre. Et cette guerre a une cause, une cause, et c’est la Russie et Vladimir Poutine. Cela doit être exprimé clairement lors de cette réunion des finances du G20 », a déclaré vendredi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, lors d’une conférence de presse.

Allègement de la dette

Le rassemblement s’est également concentré sur l’allégement de la dette des pays les plus pauvres touchés par la flambée de l’inflation à cause de la guerre.

Le Fonds monétaire international a déclaré avant la réunion qu’environ 15% des pays à faible revenu étaient surendettés et que 45% supplémentaires étaient à haut risque.

Des responsables occidentaux, dont la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen, ont appelé la Chine à prendre des « coupes de cheveux » sur ses prêts à des pays endettés comme la Zambie et le Sri Lanka.

La Chine souhaite que les prêteurs multilatéraux, dont la Banque mondiale – que Pékin considère comme contrôlée par l’Occident – ​​restructurent également leurs prêts, mais les États-Unis et d’autres s’y opposent.

Parmi les autres sujets à Bengaluru figuraient les efforts en vue d’une taxe mondiale sur les géants de la technologie et l’élargissement des attributions des banques multilatérales de développement telles que la Banque mondiale pour aider les pays touchés par le changement climatique.

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