Perte de ma maison à Los Angeles : comment je trouve de l’espoir après l’incendie

Perte de ma maison à Los Angeles : comment je trouve de l'espoir après l'incendie

Un cinéma s’anime tandis qu’un incendie fait rage à Los Angeles. Le narrateur, fraîchement installé à Altadena, doit faire face à un trajet chaotique pour retourner chez lui. Malgré une première impression de sécurité, le feu détruit son domicile et des commerces locaux. Les pertes matérielles s’accompagnent de messages de soutien, alors que la réalité de la catastrophe s’impose, mêlant humour et chagrin dans une période d’incertitude et de désolation.

Un Soir de Cinéma au Cœur de la Tempête

Le film venait à peine de commencer lorsque mon téléphone a vibré dans ma poche arrière. Je ne suis habituellement pas fan des interruptions téléphoniques dans les salles obscures, mais ce mardi soir, alors que Better Man était projeté, une bonne partie de Los Angeles était en proie aux flammes. Il semblait judicieux de rester connecté au monde extérieur pendant que je tentais de suivre la vie de Robbie Williams, interprétée par un chimpanzé généré par ordinateur.

La Vie à Altadena : Une Évasion Tranquille

Pour être honnête, je ne me serais jamais retrouvé seul dans un cinéma de Century City un soir d’école si je n’avais pas déménagé de Venice Beach à la charmante communauté d’Altadena en 2021. Cette « zone non incorporée », une désignation officielle, se trouve juste au-delà du nord-est de L.A. Altadena est entourée par Pasadena et la forêt nationale des Angeles, offrant des terrains spacieux, un coût de la vie abordable, des voisins accueillants, des sentiers de randonnée magnifiques, et, malheureusement, des trajets en voiture qui valident le stéréotype fatiguant du sud de la Californie. Je promets d’aborder le sujet des incendies et des révélations personnelles, mais d’abord, parlons du trafic. C’est un classique de L.A.!

Un soir normal, le trajet de West L.A. à Altadena prend plus de deux heures. Une perte de temps précieuse! Je n’allais pas laisser ces embouteillages gâcher ma soirée, surtout avec un film aussi long à découvrir. Comme tant d’autres soirs, j’ai décidé de patienter jusqu’à ce que le trafic se calme, tout en me distrayant avec le film.

Cependant, mon iPhone a décidé de me rappeler à la réalité. Le message d’Amir, mon partenaire, m’annonçait que l’incendie d’Eaton, qui venait de se déclarer à un mile de notre domicile, était hors de contrôle. Oh, Los Angeles, même la nature semble participer à cette rivalité entre l’est et l’ouest de la ville. Cela ressemblait à une réponse existentielle à l’incendie qui ravageait les Pacific Palisades de l’autre côté. Avec Amir, notre petit chien de 8 livres, et quelques affaires essentielles, j’ai quitté le théâtre pour affronter le trajet en heure de pointe. Ce fut un voyage plus rapide que d’habitude, bien que le vent brisé arrachait des branches et les envoyait sur notre chemin.

En approchant de notre quartier, la vue d’une montagne en flammes et des lumières de secours m’a fait réfléchir sur le sens de ce trajet. Nous avions une voiture, mais pourquoi retourner? Peut-être pour récupérer quelques affaires au cas où l’évacuation serait prolongée. À l’intérieur de notre maison, sans électricité et avec des cendres tombant du ciel, j’ai saisi quelques objets au hasard : une crème hydratante, un câble de charge, quelques pulls et un sac de vêtements sales, pensant à tort que c’était mon vieux sweat-shirt de fac. C’était tout. Désolé, cuisinière à riz, je n’ai pas pu te sauver.

Il s’avère que je ne suis pas doué pour gérer les crises… ni pour les anticiper. J’avais la naïveté de penser que notre maison était en sécurité, assez loin du feu. Les chances de danger étaient si minimes que j’estimais inutile de retirer des objets précieux. Pourtant, alors que je dormais paisiblement, le feu a franchi ma barrière de sécurité, atteignant notre maison familiale et détruisant de nombreuses autres structures dans notre quartier.

Le lendemain, nous ne réalisions pas l’ampleur des dégâts, surtout avec l’actualité se concentrant sur les Palisades. Mais les nouvelles commençaient à arriver : notre magasin de bricolage local avait disparu, tout comme la pizzeria au coin de notre rue. Nous avons reçu la confirmation de la destruction par le biais d’une vidéo envoyée par un ami. En quelques secondes, nos décombres sont devenus visibles, illustrant une perte inestimable.

Les poissons ne sont pas responsables de notre malchance ou des tragédies qui touchent tant de familles en ce moment. C’est un mélange de circonstances, certaines inévitables, d’autres évitables, qui affectent notre vie sur cette planète. Les preuves de notre existence se sont évanouies, mais les messages de soutien, de condoléances et d’offres d’aide affluaient, auxquels je répondais avec gratitude, souvent agrémentés d’un soupçon d’humour pour alléger la situation. Malgré tout, le sentiment de perte était inéluctable.