Préparatifs des entreprises américaines et des consommateurs face aux premiers tarifs de Trump dans la guerre commerciale

Préparatifs des entreprises américaines et des consommateurs face aux premiers tarifs de Trump dans la guerre commerciale

L’administration Trump a imposé de nouveaux tarifs de 25 % sur les importations du Canada et du Mexique, et de 10 % sur celles de la Chine, invoquant une urgence nationale liée à l’immigration illégale. Ces mesures suscitent des réactions variées parmi les secteurs industriels, certains y voyant une opportunité de relocalisation, tandis que d’autres, comme les constructeurs automobiles, s’inquiètent des conséquences sur les coûts. Des sondages révèlent un soutien mitigé parmi le public concernant ces tarifs.

Les nouvelles mesures tarifaires de l’administration Trump

Les secteurs industriels américains, les groupes d’intérêts, ainsi que les consommateurs se préparent aux conséquences des récents tarifs imposés par l’administration Trump à trois partenaires commerciaux majeurs.

Le président Donald Trump a annoncé un « tarif additionnel de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, ainsi qu’un tarif de 10 % sur les importations en provenance de la Chine », justifiant cette décision par une « urgence nationale » liée à l’immigration illégale et au trafic de drogues. Il a également précisé que les ressources énergétiques canadiennes bénéficieront d’un tarif réduit de 10 %.

Trump a insisté sur le fait que ces tarifs demeureront en vigueur tant que les trois pays ne respecteront pas leurs engagements de résoudre les problèmes d’immigration illégale et de contenir l’entrée de substances toxiques comme le fentanyl sur le territoire américain.

Réactions et opinions face aux nouveaux tarifs

La Maison Blanche a cité plusieurs experts affirmant que ces tarifs pourraient stimuler la production nationale et favoriser le retour des emplois manufacturiers. Elle a également mentionné les propos de Janet Yellen, secrétaire au Trésor sous l’administration Biden, qui a déclaré en mai 2024 que les tarifs sur les véhicules électriques chinois et les semi-conducteurs n’auraient pas d’impact significatif sur les prix pour les consommateurs américains.

Bien que plusieurs membres de l’équipe de Trump soutiennent ces mesures tarifaires, y compris le vice-président JD Vance, qui a décrit ces actions comme une réponse à des décennies d’exploitation, les résultats des sondages publics révèlent une opinion plus nuancée. En effet, des critiques affirment que ces tarifs pourraient entraîner une augmentation des prix pour les consommateurs américains.

Un sondage Harvard-Harris de janvier 2025 a indiqué que seulement 40 % des répondants, dont 59 % des électeurs républicains, soutenaient de nouveaux tarifs commerciaux sur le Canada et le Mexique, tandis que 52 % (y compris 74 % des républicains) étaient favorables aux tarifs sur la Chine pour soutenir la fabrication américaine.

Face à ces nouvelles mesures, certains dirigeants de l’industrie, comme ceux du secteur de l’acier, ont déclaré que les tarifs précédents avaient boosté les bénéfices et ont exprimé leur soutien à ces nouvelles initiatives. Dans le secteur automobile, cependant, des préoccupations émergent. Shawn Fain, président du syndicat United Automobile Workers (UAW), a exprimé son soutien à des actions tarifaires, mais a mis en garde contre l’utilisation des travailleurs comme instruments dans des conflits liés à l’immigration ou aux drogues.

À l’inverse, des entreprises comme Hyundai et Volkswagen examinent comment ces tarifs pourraient affecter leur production. Volkswagen, qui fabrique une part significative de ses véhicules au Mexique, a exprimé son inquiétude quant aux répercussions potentielles de ces mesures tarifaires.

Enfin, la Fédération américaine des fermes a exprimé des craintes quant aux difficultés que ces tarifs pourraient engendrer pour les agriculteurs américains, tandis que la Fédération nationale des détaillants a critiqué la décision de taxer nos plus proches partenaires commerciaux, qualifiant cela de « pas sérieux » pour l’économie.