Présidence tchèque de l’UE : une politique antidrogue fondée sur les droits de l’homme

La présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne touche à sa fin, après six mois de travail intense axé sur la gestion de la crise des réfugiés, la reconstruction de l’Ukraine, la sécurité énergétique, la défense européenne et la cybersécurité, ainsi que la résilience des institutions démocratiques. Dans le domaine de la drogue, la présidence tchèque a organisé des réunions du Groupe de travail horizontal sur les drogues (HDG) du Conseil, l’organe responsable de la direction et de la gestion des travaux du Conseil dans le domaine de la drogue.

La dimension des droits de l’homme a été un sujet clé au cours de la période de six mois, les travaux ayant abouti aux conclusions du Conseil sur cette question le 8 décembre, approuvées par le Conseil « Justice et affaires intérieures ». Les conclusions invitent les États membres de l’Union européenne à promouvoir davantage des politiques en matière de drogue qui respectent les droits de l’homme, s’attaquent à la discrimination et réduisent la stigmatisation des personnes qui consomment de la drogue, tout en garantissant un accès volontaire aux services, y compris la prévention, les compétences de vie fondées sur des preuves programmes, la réduction des risques et des dommages, la détection et l’intervention précoces, le conseil, le traitement, la réadaptation, la réinsertion sociale et le rétablissement des personnes qui consomment des drogues.

La présidence tchèque a également collaboré avec le Forum de la société civile sur la drogue et avec des pays et régions tiers, notamment l’Asie centrale, les États-Unis, la Chine et les pays de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes. Elle a contribué à l’agenda de la Commission des stupéfiants des Nations Unies et examiné l’impact de la crise en Ukraine sur la situation en matière de drogue et les nouvelles tendances de la demande et de la réduction de l’offre de méthamphétamine.

Enfin, la présidence tchèque a poursuivi les négociations sur un nouveau règlement pour l’Agence européenne des médicaments (OEDT), préparant les prochaines négociations politiques début 2023.

La dimension des droits de l’homme dans la politique en matière de drogue au sein de l’Union européenne

Lors de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, la République tchèque a mis l’accent sur l’importance de la dimension des droits de l’homme dans la politique en matière de drogue. Les conclusions du Conseil sur cette question, adoptées le 8 décembre, ont souligné la nécessité de soutenir davantage l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et d’interventions fondées sur des données factuelles qui placent les droits de l’homme au centre des réponses à la drogue.

Il est important de souligner que les politiques en matière de drogue ont un impact direct sur les droits de l’homme, notamment le droit à la santé, le droit à un procès équitable, le droit à la vie privée et le droit à la non-discrimination. Les personnes qui consomment des drogues peuvent être victimes de discrimination, de stigmatisation et de criminalisation, ce qui peut à son tour limiter leur accès aux soins de santé appropriés.

En réponse à cette situation, les États membres de l’Union européenne ont été invités à promouvoir des politiques en matière de drogue qui respectent les droits de l’homme et s’attaquent à la discrimination et à la stigmatisation des personnes qui consomment de la drogue. Cela implique également un accès volontaire aux services, y compris la prévention, les compétences de vie fondées sur des preuves programmes, la réduction des risques et des dommages, la détection et l’intervention précoces, le conseil, le traitement, la réadaptation, la réinsertion sociale et le rétablissement.

La coopération avec des pays et régions tiers

La présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne a également travaillé en étroite collaboration avec des pays et régions tiers, notamment l’Asie centrale, les États-Unis, la Chine et les pays de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes. La coopération internationale est essentielle pour résoudre les problèmes mondiaux liés aux drogues, tels que le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la criminalité organisée.

Lors des dialogues avec des pays et régions tiers, la présidence tchèque a souligné l’importance des droits de l’homme dans la politique en matière de drogue et a encouragé les gouvernements à mettre en œuvre des politiques qui respectent ces droits. Les discussions ont également porté sur la coopération dans le domaine de la réduction de l’offre et de la demande, ainsi que sur la promotion de la santé publique et de la sécurité.

La contribution à l’agenda de la Commission des stupéfiants des Nations Unies

La présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne a également contribué à l’agenda de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui se tiendra en mars 2023. La Commission des stupéfiants est l’organe exécutif de l’ONU chargé de superviser la mise en œuvre des conventions internationales sur les drogues.

La présidence tchèque a examiné l’impact de la crise en Ukraine sur la situation en matière de drogue et les nouvelles tendances de la demande et de la réduction de l’offre de méthamphétamine, un sujet qui sera également abordé lors de la Commission des stupéfiants des Nations Unies.

La poursuite des négociations sur un nouveau règlement pour l’Agence européenne des médicaments (OEDT)

Enfin, la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne a poursuivi les négociations sur un nouveau règlement pour l’Agence européenne des médicaments (OEDT), préparant les prochaines négociations politiques début 2023. L’OEDT est une agence de l’Union européenne chargée de surveiller la situation en matière de drogue dans les États membres et de coordonner les actions de l’Union européenne en matière de drogue.

Le nouveau règlement proposé vise à renforcer le rôle de l’OEDT dans la promotion de la coopération en matière de réduction de la demande de drogue et de prévention de la toxicomanie, ainsi que dans la promotion de l’échange d’informations. Il vise également à renforcer la coopération avec des pays tiers afin de lutter contre le trafic de drogue et la criminalité organisée transnationale.

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