Qu’est-ce que le rapport du GIEC ? Voici à quoi s’attendre de la dernière évaluation des changements climatiques de l’ONU


Lundi, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies publiera son dernier rapport sur le climat.

Depuis sa création en 1988, le GIEC a publié six séries de ces évaluations à ce jour. Ce sont les preuves les plus complètes et les plus fiables sur le changement climatique causé par l’homme.

Et, alors que les conséquences du changement climatique deviennent de plus en plus pressantes, la publication de lundi s’annonce comme un document « fondamental » pour l’avenir de l’action climatique.

Que peut-on attendre du dernier rapport du GIEC ?

Tous les cinq à sept ans, le GIEC publie une série de rapports qui résument les dernières informations sur le changement climatique. Les rapports proviennent des travaux de trois groupes de travail différents qui se concentrent sur la science du changement climatique, ses impacts et les solutions potentielles.

Il a également publié 14 « rapports spéciaux » qui se concentrent sur des domaines spécifiques, notamment l’aviation, les émissions et les océans.

Le rapport de synthèse de lundi du GIEC est le dernier du cycle et s’appuie sur les informations des six rapports publiés jusqu’à présent, soulignant les points clés des trois groupes de travail.

Chacun de ces rapports contenait des déclarations fortes sur la réalité du changement climatique depuis le consensus « sans équivoque » que l’activité humaine en est la cause aux risques encourus par la moitié de l’humanité. Lundi est susceptible de présenter des titres tout aussi audacieux.

Qui rédige le rapport du GIEC ?

Le GIEC est composé de 195 pays membres.

Des centaines de scientifiques travailler ensemble pour recueillir des preuves sur le changement climatique partout dans le monde. Ils passent en revue le tout et parviennent à un consensus, identifiant les messages clés dans les milliers d’études qui sont publiées chaque année.

C’est un effort de collaboration entre les gouvernements et les scientifiques avec chaque ligne dans un rapport négocié et approuvé par tous les membres du GIEC. Ce processus garantit que les informations incluses sont non seulement exactes sur le plan scientifique, mais également pertinentes pour les gouvernements concernés.

Une analyse du média britannique Carbon Brief montre qu’au cours des 30 dernières années, les femmes et les experts des pays du Sud ont acquis une plus grande représentation au sein du GIEC. Ils sont cependant encore sous-représentés.

En 1990, moins de 10 % des 100 auteurs étaient des femmes et moins de 20 % venaient du Sud global. Le cycle d’évaluation actuel compte 700 auteurs, dont 30 % de femmes et plus de 40 % de pays du Sud.

Pourquoi avons-nous besoin de ces rapports du GIEC ?

Les conclusions du GIEC sont utilisées par les gouvernements, les entreprises et les communautés – tous ceux qui cherchent à comprendre la cause et l’effet du changement climatique – pour faire des choix à l’avenir.

Ils montrent quelle est la réalité du changement climatique et donnent un plan pour l’action urgente que le monde doit prendre.

Le président du GIEC, Hoesung Lee, a déclaré lors d’une réunion d’experts que le rapport de synthèse deviendrait un « document politique fondamental pour façonner l’action climatique dans le reste de cette décennie charnière ».

Il fournit également un cadre permettant aux scientifiques de coordonner leurs efforts. Les cycles de reporting sont synchronisés avec un effort scientifique international et des expériences sont menées pour tester la fiabilité de nos modèles actuels de changement climatique.



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