Renault et Nissan devraient retarder l’annonce d’un accord d’alliance


TOKYO – Renault et Nissan sont sur le point de retarder l’annonce mercredi d’un accord visant à restructurer leur alliance automobile alors qu’ils luttent pour aplanir leurs différences, ont déclaré trois personnes proches du dossier.

Les discussions avec Nissan ont commencé plus tôt cette année alors que Renault a commencé à travailler pour se tailler son activité de véhicules électriques, connue sous le nom d’Ampère.

Nissan pourrait investir 500 à 750 millions de dollars pour une participation d’environ 15 % dans Ampère, mais l’accord repose sur un accord plus large qui verrait Renault réduire sa propre participation de 43 % dans Nissan à environ 15 % au fil du temps pour mettre les partenaires sur un un pied plus égalitaire.

La question de savoir comment partager la technologie et la propriété intellectuelle a été un point de friction dans les pourparlers.

Renault et Nissan se sont refusés à tout commentaire.

Le PDG de Nissan, Makoto Uchida, assistera à une réunion du conseil d’administration de l’alliance opérationnelle mardi au siège de Renault à Boulogne-Billancourt, a rapporté Bloomberg. Le directeur de l’exploitation de Nissan, Ashwani Gupta, est également attendu.

Les constructeurs automobiles ont pour objectif d’annoncer la nouvelle structure de l’alliance ce mois-ci. Si plus de temps est nécessaire dans les négociations, les entreprises pourraient choisir de se rencontrer une semaine plus tard à partir du 7 décembre et prévoient d’être prêtes pour une annonce la semaine suivante à Londres, ont déclaré des sources à Reuters.

Nissan est en pourparlers « tous les jours » avec Renault pour faire passer l’alliance « à l’étape suivante » et « devenir plus forts ensemble », a déclaré Uchida dans une interview accordée à Bloomberg à New York jeudi.

L’alliance était en difficulté avant même le renversement en 2018 de Carlos Ghosn, qui en était alors le président et largement considéré comme le ciment qui maintient le groupe ensemble. La réinitialisation est d’autant plus urgente que les constructeurs automobiles sont globalement aux prises avec une transition coûteuse et difficile vers l’électrification.

Le président de Renault Jean-Dominique Senard et le PDG Luca de Meo, ainsi que François Provost, vice-président directeur du développement international et des partenariats, et l’ensemble du conseil d’administration de Renault se sont envolés pour Tokyo en novembre pour des réunions en personne, ont indiqué des sources.

Senard et de Meo ont exprimé leur optimisme quant aux pourparlers de ces dernières semaines, mais ont qualifié les négociations de complexes et ont mis en garde contre la fixation de délais.

Bloomberg a contribué à ce rapport



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