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Renault et Nissan pourraient enfin être sur le point de résoudre une source de tension qui pèse sur leur alliance depuis des années.
Nissan est prêt à investir jusqu’à 750 millions de dollars dans l’activité de véhicules électriques prévue par Renault, a rapporté Bloomberg cette semaine. En échange, le constructeur français est prêt à réduire sa participation dans Nissan à 15 % au fil du temps.
Cela résoudrait un déséquilibre de pouvoir qui a longtemps dérangé les dirigeants au Japon : Renault détient une participation de 43 % dans son plus grand partenaire, avec droit de vote, tandis que Nissan détient 15 % de Renault et n’a aucun droit de vote.
Il n’était pas tout à fait clair ces dernières années que cette alliance survivrait au renversement en 2018 de Carlos Ghosn, qui était à l’époque président des deux sociétés. L’exécutif globe-trotter était largement considéré comme le ciment qui maintenait le groupe ensemble. Renault a enregistré une perte record il y a deux ans, tandis que Nissan a enregistré son plus gros déficit budgétaire depuis deux décennies.
Alors que la fortune d’aucune des deux sociétés n’est désormais à toute épreuve, le PDG Luca de Meo a déclaré l’année dernière que Renault était « de retour de l’enfer ». Lui et ses homologues de Nissan ont présenté en janvier un plan d’électrification de 23 milliards d’euros (22,3 milliards de dollars) qui indiquait que l’alliance pourrait bien rester en place face à leurs transitions coûteuses et compliquées loin du moteur à combustion interne.
Les dirigeants ont mis l’accent sur le partage des charges en ce qui concerne le développement de batteries de nouvelle génération, de fonctionnalités de conduite automatisée et de logiciels. Depuis lors, Renault a exploré les carve-outs de ses activités de véhicules électriques et de moteurs à combustion, pariant que cela facilitera la collecte de fonds extérieurs pour ces opérations.
Pour y parvenir, l’entreprise a besoin du soutien de son partenaire japonais. Nissan s’en sert comme levier pour s’assurer que ses demandes d’une structure d’alliance plus équilibrée soient satisfaites. De Meo a tenu des discussions marathon au Japon au cours du week-end avec des dirigeants, dont le PDG de Nissan, Makoto Uchida, pour négocier des compromis.
Ces négociations ne sont pas terminées et rien ne garantit qu’un accord sera conclu. Il est néanmoins difficile de les imaginer aller complètement de travers. Ces deux entreprises ont besoin l’une de l’autre pour rester pertinentes à l’ère de l’électricité.
Les plus grands rivaux de Renault et de Nissan ont tous souscrit à l’idée que le jumelage est la voie à suivre. Volkswagen, déjà une maison de marques à part entière, s’est associée à Ford sur l’électrification et la technologie de conduite autonome. General Motors et Honda ont forgé une relation similaire. Toyota développe des véhicules électriques avec Subaru et des véhicules à pile à combustible avec BMW. Le groupe PSA et Fiat Chrysler ont fusionné pour former Stellantis l’année dernière.
Il y a beaucoup d’économies à faire en mutualisant les achats de batteries et de matières premières, et en ne doublant pas les investissements dans les mêmes technologies.
« Il n’y a aucune raison pour que l’alliance ne puisse pas prospérer malgré les tensions précédentes entre les deux sociétés », a écrit Michael Dean, analyste chez Bloomberg Intelligence, dans un rapport jeudi. Les constructeurs automobiles « réclament de collaborer les uns avec les autres étant donné les coûts énormes associés à la transition vers les BEV, l’e-mobilité, la numérisation et la conduite autonome ».
Bien que Nissan puisse racheter certaines de ses actions à Renault, il est très peu probable que cela se produise immédiatement. Le cours des actions d’aucune des deux sociétés n’est au même niveau qu’avant la pandémie.
Une option en cours de discussion est que Renault place les actions qu’il détient dans une fiducie et donne à Nissan le droit de premier refus pour toute action, selon une personne proche des pourparlers. Et il y a plusieurs autres points de friction en jeu, y compris la réticence de Nissan à permettre à Renault de transférer éventuellement la technologie du groupe motopropulseur à combustion à une joint-venture Geely-Volvo Car.
De Meo tente d’obtenir un accord avec Nissan d’ici la journée des marchés financiers de Renault le 8 novembre. C’est un délai ambitieux, mais les deux sociétés signalent une certaine volonté d’enfin régler ce problème.
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