Revue de Tosca – L’appariement britannique en fait une Tosca à chérir | Opéra

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Freddie De Tommaso a fait des vagues l’année dernière lorsqu’un saut à la mi-temps a fait de lui le premier ténor britannique à chanter Cavaradossi au Royal Opera depuis Charles Craig en 1963. Maintenant, De Tommaso est de retour à Covent Garden pour chanter le rôle et cette fois le casting comprend Natalya Romaniw, la première soprano britannique à chanter Tosca à Covent Garden depuis que Gwyneth Jones possédait le rôle dans les années 1970. En effet, deux Britanniques n’ont pas chanté l’un en face de l’autre dans l’opéra de Puccini ici depuis 1954.

Envoûtant : Erwin Schrott dans le rôle du baron Scarpia (à gauche) avec Freddie do Tommaso dans le rôle de Cavaradossi à Tosca, au Royal Opera House.
Envoûtant… Erwin Schrott dans le rôle du baron Scarpia (à gauche) avec Freddie De Tommaso dans le rôle de Cavaradossi dans Tosca au Royal Opera House. Photographie : Clive Barda

Présentant maintenant sa 12e reprise en 16 ans, la belle mise en scène d’époque de Jonathan Kent conserve un air convaincant de véracité : la chapelle en clair-obscur avec son Te Deum à demi entrevu ; l’obscurité aux chandelles du repaire de Scarpia ; l’aube ensanglantée et le voile de poudre à canon alors que le dernier rideau tombe. La narration sûre de Kent laisse même une marge de manœuvre aux chanteurs pour ajouter une touche personnelle à des personnages familiers.

Romaniw est un fin puccinien. Sa diva est enjouée, chaton même, avec peu de harpie envieuse et un sens sous-jacent de piété non affectée. Furieuse et écoeurée par Scarpia, quand elle tue, elle tue pour Dieu. Son soprano resplendissant possède une grande chaleur, en particulier dans le registre médian somptueux. Le sommet est d’acier, mais avec une fragilité qui effleure le cœur. Vissi d’arte a été étouffé par l’émotion, dans le bon sens. Elle est aidée par la lecture sensible de la partition de Daniel Oren, forte en dynamique, voire parfois en manque d’élasticité.

De Tommaso est la vraie affaire, une voix de 18 carats avec des nuances de bronze qui devient héroïque au-dessus de la portée. Son étincelant E lucevan le stelle sonnait vrai avec des fouets de bon cœur à l’ancienne. Lui et Romaniw étaient vocalement bien assortis, se déclenchant tout au long. Ajoutez l’envoûtante Scarpia reptilienne d’Erwin Schrott, chantée à la perfection, et cette pièce de casting historique devient une Tosca à chérir.

En rep jusqu’au 21 décembre.

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