Sabine Rückert, journaliste criminelle allemande, présente le podcast ‘Zeit Verbrechen’ et a vu quatre de ses épisodes adaptés au cinéma, avec des acteurs renommés. Elle insiste sur l’authenticité des adaptations, souhaitant qu’elles reflètent fidèlement les affaires réelles. Rückert évoque l’impact émotionnel de ces récits et son processus cathartique après chaque publication. La première du film ‘Dezember’, qui traite d’abus policiers, l’a particulièrement touchée, soulignant son engagement à raconter des histoires importantes.
Sabine Rückert, âgée de 63 ans, est une figure incontournable du journalisme criminel en Allemagne. Ancienne reporter judiciaire, elle a créé le magazine ‘Zeit Verbrechen’ et depuis 2018, elle présente le podcast éponyme. Dans cette émission, elle explore aux côtés de son collègue Andreas Sentker, âgé de 60 ans, des affaires criminelles fascinantes et émouvantes, dont beaucoup ont été minutieusement documentées par ses soins.
Quatre de ses épisodes de podcast ont été adaptés pour le cinéma, mettant en vedette des acteurs de renom tels que Sandra Hüller, 46 ans, et Lars Eidinger, 48 ans. Ces adaptations ont donné naissance à quatre films primés, qui seront projetés pour la première fois au Berlinale avant d’être diffusés sur RTL+ le 6 novembre. En parallèle, quatre documentaires approfondissent également ces affaires criminelles, permettant à Rückert de se plonger à nouveau dans ces histoires captivantes.
La genèse des adaptations cinématographiques
Dans une récente interview, Rückert a partagé son étonnement face à l’idée de voir ses épisodes de podcast adaptés au cinéma. Au départ, elle n’avait pas envisagé cette possibilité, n’étant même pas certaine que le format du podcast fonctionnerait. Cependant, elle a rapidement réalisé que ses écrits étaient souvent utilisés à la télévision. Elle se souvient d’une fois où elle a dû intervenir légalement contre une scénariste de ‘Tatort’ qui avait plagié ses travaux. Cette expérience l’a sensibilisée à l’importance de la protection de son travail, mais elle a également été agréablement surprise de voir une adaptation de son journalisme avec autant de sérieux et de respect.
L’authenticité au cœur des adaptations
Pour Rückert, il était essentiel que les adaptations cinématographiques restent fidèles aux affaires réelles. Elle a insisté pour que les films ne soient pas des prétextes pour des idées de scénaristes, mais plutôt des représentations authentiques des événements. Elle a exprimé son indignation face à des adaptations qui déforment les histoires pour y ajouter des éléments fictifs. Son engagement pour une représentation fidèle des faits a été respecté dans trois des quatre films, même si un d’eux, ‘Der Panther’, s’écarte légèrement du récit original tout en conservant son esprit.
L’impact de la narration personnelle
Le podcast repose sur une narration à la première personne, mais avec l’adaptation cinématographique, le récit prend une nouvelle dimension visuelle. Rückert accepte ce changement, reconnaissant que même si elle n’est plus au centre de l’histoire, sa vision demeure présente à travers la caméra. Ce passage d’une narration verbale à une représentation visuelle lui semble naturel et respectueux de son travail.
Des affaires qui marquent
Dans le film ‘Dezember’, Rückert aborde le cas tragique d’un homme abandonné par des policiers, un événement qui l’a profondément touchée. Elle admet que ce type de situation peut provoquer un sentiment d’impuissance, un sentiment qu’elle a ressenti dans d’autres affaires au cours de sa carrière. Elle souligne la gravité des actes malveillants commis par ceux qui sont censés protéger les citoyens, ce qui la choque toujours autant.
Maintenir un équilibre émotionnel
Pour gérer la charge émotionnelle de son travail, Rückert explique qu’elle laisse chaque affaire derrière elle une fois qu’elle est écrite et publiée. Elle considère cela comme un processus cathartique, lui permettant de se concentrer sur son propre vécu tout en respectant la douleur des autres.
Une expérience cinématographique inoubliable
Enfin, Rückert partage son émerveillement face à l’adaptation cinématographique de ses travaux. La première du film ‘Dezember’, qui traite des comportements inacceptables de policiers, a été particulièrement émotive pour elle, la touchant profondément à chaque projection. Cette expérience souligne l’impact de son travail et son engagement à raconter des histoires qui méritent d’être entendues.