Scandale de corruption : deux autres eurodéputés socialistes vont voir leur immunité levée

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La commission des affaires juridiques du Parlement européen a voté mardi à l’unanimité la levée de l’immunité d’Andrea Cozzolino et de Marc Tarabella, deux eurodéputés impliqués dans le scandale de corruption qui secoue Bruxelles.

Le vote de la commission JURI devrait être approuvé par l’ensemble de la plénière jeudi – une étape nécessaire pour que les autorités belges enquêtent et éventuellement inculpent les deux hommes.

Manon Aubry, co-dirigeante du groupe de gauche au Parlement européen et rapporteur des votes de mardi, a déclaré aux journalistes que le vote de la commission s’était déroulé « sans surprise », les deux eurodéputés souhaitant voir leur immunité levée pour faciliter l’enquête.

Les deux députés nient toute implication dans le lobbying illicite prétendument mené par le Qatar par le Maroc qui a jusqu’à présent vu quatre personnes arrêtées et inculpées pour avoir participé à une organisation criminelle.

Il s’agit notamment de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, de son partenaire de vie Francesco Giorgi, de l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri et du directeur de l’ONG Niccolò Figà-Talamanca.

Cozzolino est un eurodéputé socialiste italien qui a succédé à Panzeri – le chef présumé de l’organisation criminelle faisant l’objet d’une enquête – à la tête de la commission parlementaire UE-Maroc. L’eurodéputée belge Tarabella, également du groupe socialiste, est vice-présidente de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la péninsule arabique.

Tous deux ont été mentionnés par Panzeri lors de ses auditions avec un juge depuis son arrestation début décembre, selon un document confidentiel du parlement consulté par Euronews.

L’ancien député européen, indique le document, a déclaré aux autorités que Cozzolini avait accepté d’essayer d’écraser les résolutions contre le Maroc en échange de 50 000 € en 2019, et que Tarabella avait reçu entre 120 000 € et 140 000 € en espèces pour soutenir certaines positions en faveur du Qatar.

Panzeri a conclu un accord avec les autorités belges de divulguer tout ce qu’il sait sur le scandale et dans lequel il a reconnu être l’un des chefs de file du réseau, en échange d’une peine plus clémente.

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