Les créateurs indépendants commencent à licencier leur contenu pour former des modèles d’intelligence artificielle, profitant d’un marché en pleine expansion. Bien que les vidéos professionnelles dominent, des startups facilitent les accords de licence avec des créateurs, offrant des opportunités de monétisation. Des entreprises d’IA négocient directement avec eux, permettant aux cinéastes et YouTubers d’exploiter leur contenu. Cette tendance, incluant la vente de séquences inutilisées, représente une nouvelle voie pour protéger et rentabiliser leur travail face aux risques de scraping.
Les créateurs indépendants et la licence de contenu pour l’IA
Les créateurs indépendants se lancent dans une nouvelle tendance en licenciant leur contenu pour former des modèles vidéo d’intelligence artificielle (IA). Ce phénomène s’inscrit dans un marché en plein essor où les vidéos de haute qualité, produites par des créateurs, sont de plus en plus reconnues comme des données précieuses pour l’entraînement d’IA.
Émergence et opportunités de licence
Bien que la majorité des licences vidéo proviennent de contenus à forte production, les vidéos créées par des indépendants trouvent également leur place dans cet univers en expansion. Selon Naeem Talukdar, cofondateur et PDG de Moonvalley, de nombreux créateurs ignorent qu’ils peuvent désormais licencier leurs données pour cette nouvelle technologie.
La plupart des accords de licence pour le contenu des créateurs sont facilités par des startups innovantes qui établissent des partenariats entre les détenteurs de droits et les développeurs d’IA. Des plateformes comme Troveo, le Corpus d’Avail et Protege Media s’approvisionnent en vidéos de qualité auprès de créateurs, bien que les productions professionnelles restent dominantes dans le total des données. Les agents numériques de grandes agences voient dans la licence de contenu vidéo une opportunité de monétisation intéressante pour les talents qu’ils représentent.
Des entreprises d’IA commencent également à négocier directement avec les créateurs, élargissant ainsi le champ des possibles pour ceux qui souhaitent explorer cette voie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces créateurs ne se définissent pas toujours comme des influenceurs; beaucoup sont des cinéastes indépendants dont le travail est également très prisé pour l’entraînement d’IA.
Les créateurs actifs sur des plateformes de médias sociaux, notamment les YouTubers, sont particulièrement en vue dans cette dynamique. Des accords de licence ont été établis avec des créateurs prolifiques qui disposent de vastes bibliothèques de contenu. Le réseau de Troveo, par exemple, comprend de nombreux créateurs issus de YouTube et TikTok, qui contribuent à l’énorme volume de vidéos traitées par la plateforme.
Bien que les conditions de service de certaines plateformes interdisent le scraping par des tiers, des options se dessinent pour les créateurs, leur permettant de participer à la formation d’IA via des entreprises tierces. Cependant, la question de la rémunération reste floue, avec des créateurs s’inquiétant de la manière dont leur contenu est utilisé sans consentement.
Pour de nombreux créateurs, la licence de contenu devient une source de revenus passive attrayante, notamment face à la menace de scraping. Ils commencent à voir cela comme une opportunité de monétisation qui leur permet de tirer profit de leur travail tout en protégeant leur propriété intellectuelle.
La tendance à licencier des séquences brutes et inutilisées, comme des B-roll, se développe également. Des entreprises comme OpenAI et Google s’approvisionnent en ces séquences, permettant aux créateurs de monétiser du contenu qui autrement resterait inexploitée. Ces séquences sont souvent plus abondantes que ce qui est utilisé dans la production finale, offrant ainsi une valeur ajoutée pour les développeurs d’IA.
En conclusion, le marché de la licence de contenu pour l’IA est en pleine expansion, offrant aux créateurs indépendants des opportunités inédites de monétisation et de protection de leur travail. Alors que la demande pour des modèles vidéo d’IA ne cesse de croître, les créateurs sont encouragés à explorer ces nouvelles avenues pour s’engager dans l’économie numérique de demain.