Taiwan’s Prime Minister Cho Jung-tai reveals a potential shift in energy policy, considering the adoption of new nuclear technology to meet the island’s energy needs. Following the shutdown of existing nuclear plants and increasing energy demands, Cho highlights advancements in nuclear technology, including small modular reactors. While Taiwan aims to generate 20% of its electricity from renewables by 2030, the immediate focus remains on preventing skilled workers from leaving the nuclear sector as current reactors are set to cease operations.
Des signes indiquent que Taïwan pourrait envisager une réévaluation de sa stratégie énergétique. Lors d’une interview avec Bloomberg, le Premier ministre taïwanais, Cho Jung-tai, a évoqué l’éventualité d’adopter de nouvelles technologies nucléaires pour répondre aux besoins énergétiques de l’île. Ce changement est significatif, alors que les installations nucléaires actuelles seront réduites à une seule en 2024, et aucune alternative directe n’a été mise en place suite à la mise hors service de plusieurs centrales au cours des dernières décennies. La population, influencée par l’accident de Fukushima en 2011, pensait qu’un retrait progressif de l’énergie nucléaire était une décision prudente.
Avec 23 millions d’habitants sur une île de taille relativement petite, Taïwan est confrontée à des risques sismiques et climatiques, notamment des tremblements de terre et des typhons. En 2018, un référendum a vu les citoyens voter contre un amendement législatif visant à établir un « futur sans nucléaire ».
Dans l’interview, Cho a mentionné l’intégration verticale de l’industrie taïwanaise et l’importance d’une croissance continue. Le secteur des semi-conducteurs, vital pour l’économie insulaire, ne montre aucun signe de ralentissement, en particulier avec l’essor de l’intelligence artificielle.
En réponse à la demande croissante d’énergie, Matt Winkler de Bloomberg a questionné Cho sur la possibilité que Taïwan envisage la technologie nucléaire, compte tenu de sa réticence passée à cette source d’énergie. Cho a souligné les développements dans d’autres pays, qui explorent des méthodes nucléaires modernes. Il a fait référence au progrès des méthodes de production d’énergie par fission et fusion, ainsi qu’aux innovations comme les petits réacteurs modulaires et les microréacteurs nucléaires, notamment pour alimenter les centres de données.
Amazon, par exemple, a investi récemment dans des centres de données nucléaires pour soutenir ses initiatives en IA. Cho a cependant noté qu’il n’y avait pas d’urgence immédiate, assurant que les besoins énergétiques de l’industrie taïwanaise pouvaient être satisfaits jusqu’en 2030 grâce aux énergies renouvelables. L’île s’est orientée vers l’énergie éolienne, solaire, marine et géothermique, avec des objectifs de 20 % d’énergie renouvelable, 50 % de gaz naturel liquéfié, et 30 % de charbon.
Cependant, Cho a également signalé que les projets de nouvelles centrales nucléaires n’étaient pas avancés, alors que les experts nucléaires de Taïwan se concentrent sur le déclassement des installations existantes. Parmi les trois centrales nucléaires du pays, seule la centrale de Maanshan est encore en fonctionnement. L’unité 1 de cette centrale a été mise à l’arrêt en juillet, tandis que l’unité 2 devrait cesser son activité en mai 2025 après 40 ans, soulevant des préoccupations concernant la fuite du personnel qualifié et l’importance d’éviter sa dispersion. Il a donc été souligné que le développement de nouveaux projets nucléaires serait crucial, afin que ces professionnels aient des perspectives de travail dès que possible, après 2025.