Trump s’apprête à lancer une offre de retour en 2024


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Washington (AFP) – L’ancien président américain Donald Trump devrait lancer une autre candidature à la Maison Blanche mardi, alors même qu’un autre de ses collègues négationnistes a perdu une course clé à mi-mandat la semaine dernière.

Le milliardaire de 76 ans, dont la victoire en 2016 a choqué l’Amérique et le monde, a convoqué la presse dans son manoir de Floride pour une « très grande annonce » à 21h00 mardi (02h00 GMT mercredi).

Connu pour son imprévisibilité, Trump pourrait encore changer d’avis à la dernière minute, mais pendant des mois, il a à peine caché son désir de se disputer à nouveau la présidence en 2024.

Et retarder l’annonce maintenant, comme certains de ses conseillers lui auraient suggéré, serait gênant compte tenu des vantardises répétées de Trump sur l’importance de son discours de mardi.

« Espérons qu’AUJOURD’HUI sera l’un des jours les plus importants de l’histoire de notre pays ! » Trump a posté du jour au lendemain sur sa plateforme Truth Social.

La « vague rouge » s’effondre

Mais dans un nouveau signe que Trump et ses partisans inconditionnels ne dirigent pas le mastodonte électoral qu’ils dirigeaient autrefois, l’un des plus fervents partisans de Trump, le négationniste des élections et sceptique de l’establishment Kari Lake, devait perdre sa course au poste de gouverneur de l’Arizona.

Trump maintient un fort soutien au sein de la base républicaine, mais certains membres de son parti pensent qu’il ne sera pas en mesure d’influencer les électeurs indépendants lors d’élections générales ANGELA WEISSAFP

Les résultats ont enhardi les détracteurs républicains de Trump et sapé l’essentiel de son élan politique avant le lancement prévu de la campagne mardi.

En 2016, Trump et les républicains ont pris le pouvoir, prenant le contrôle de la Maison Blanche et maintenant leurs majorités dans les deux chambres du Congrès.

Mais les démocrates ont reconquis la Chambre des représentants lors d’un glissement de terrain en 2018 après avoir fait campagne en grande partie contre le style caustique de Trump.

Ils ont complété leur tiercé gagnant du pouvoir politique américain en prenant le Sénat et la Maison Blanche en 2020.

Le président Joe Biden, dont Trump a refusé de reconnaître la victoire, a récemment révélé qu’il prévoyait de briguer un second mandat, bien qu’il ait déclaré qu’il prendrait une décision finale l’année prochaine.

Trump a quitté Washington dans le chaos deux semaines après que ses partisans ont pris d’assaut le Capitole américain, mais il a choisi de rester dans l’arène politique, continuant à collecter des fonds et à organiser des rassemblements dans tout le pays.

Avant le vote de mi-mandat de la semaine dernière, au cours duquel les démocrates de Biden devaient perdre facilement, Trump a fait du refus des résultats des élections de 2020 un test décisif pour que les candidats obtiennent son approbation politique influente.

Mais la « vague rouge » républicaine annoncée ne s’est pas matérialisée et les démocrates conserveront leur contrôle sur le Sénat.

Dans la Chambre encore indécise, les républicains semblent susceptibles de n’obtenir qu’une majorité très mince.

L’ailier autrefois fidèle de Trump, l’ancien vice-président Mike Pence, a formulé de vives critiques lundi soir, déclarant à ABC News que Trump était « imprudent » le jour de l’insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole américain et qu’il avait dit au président qu’ils avaient aucune autorité pour bloquer unilatéralement la certification de l’élection, comme le souhaitait Trump.

Mais Pence a refusé de dire directement si Trump devrait être à nouveau président. « C’est au peuple américain de décider, mais je pense que nous aurons de meilleurs choix à l’avenir », a-t-il déclaré dans l’interview.

Affrontement en Floride

Une partie du monde conservateur s’est déjà tournée vers un autre candidat possible à la Maison Blanche qui, comme Trump, réside en Floride : le gouverneur Ron DeSantis.

L’étoile montante de la droite dure, âgée de 44 ans, a émergé en pleine forme après sa réélection retentissante dans l’État du sud-est et semble prête à défier l’ancien président.

L’annonce de mardi est largement considérée comme un moyen pour Trump de couper le vent des rivaux potentiels, dont DeSantis et Pence, qui publie ses mémoires le même jour.

Pour le moment, Trump conserve une popularité indéniable auprès de sa base, une marée de fans purs et durs en casquettes de baseball rouges qui continuent d’affluer vers ses rassemblements.

L'ancien président Donald Trump et le gouverneur de Floride Ron DeSantis – tous deux vus ici en juillet 2020 – devraient tous deux se disputer l'investiture présidentielle du Parti républicain en 2024
L’ancien président Donald Trump et le gouverneur de Floride Ron DeSantis – tous deux vus ici en juillet 2020 – devraient tous deux se disputer l’investiture présidentielle du Parti républicain en 2024 SAUL LOEB AFP

La plupart des sondages lui donnent également la tête d’une hypothétique primaire républicaine – bien qu’il ait été destitué à deux reprises par la Chambre des représentants et face au mécontentement des coins du Parti républicain.

Sa poursuite à la Maison Blanche sera également entravée par de multiples enquêtes sur sa conduite avant, pendant et après son premier mandat en tant que président – ​​ce qui pourrait finalement entraîner sa disqualification.

Il s’agit notamment d’allégations de fraude par son entreprise familiale, de son rôle dans l’attaque du Capitole américain l’année dernière et de sa gestion de documents classifiés à Mar-a-Lago, son manoir privé de Floride, qui a été fouillé par le FBI en août.



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