Rahm Emanuel, ancien chef de cabinet de la Maison Blanche et ex-maire de Chicago, envisage une candidature présidentielle en 2028. Depuis son retour d’Asie, il multiplie les interventions médiatiques et teste des idées de campagne, notamment sur l’éducation. Bien qu’il soit soutenu par certains au sein du Parti démocrate pour son pragmatisme, il fait face à des controverses liées à son mandat précédent et à des tensions avec l’aile progressiste du parti.
Rahm Emanuel envisage une candidature présidentielle en 2028
Rahm Emanuel, ancien chef de cabinet de la Maison Blanche sous l’administration Obama et ex-maire de Chicago, se prépare sérieusement à une éventuelle candidature à la présidence en 2028. Depuis son retour de son poste d’ambassadeur des États-Unis au Japon en janvier, Emanuel a intensifié ses efforts pour se faire connaître, multipliant les apparitions médiatiques et prenant la parole lors d’événements pour des organisations libérales, selon des informations récentes.
Bien qu’il n’ait pas occupé de poste électif depuis son départ de la mairie de Chicago en 2019, son retour sur la scène politique nationale suscite de vives spéculations concernant ses ambitions présidentielles. Emanuel a déclaré : « Je ne suis de retour que depuis deux mois, et je n’ai aucune idée de ce que je fais. Je ne suis pas fini avec le service public et j’espère que le service public n’est pas fini avec moi. »
Des idées audacieuses et des défis à relever
Depuis son retour aux États-Unis, Emanuel a été très actif dans les médias et a participé à des podcasts politiques, des émissions de télévision et des engagements à travers le pays. Lors de récents discours, il a commencé à tester certaines idées de campagne, notamment en mettant l’accent sur l’éducation. Il a critiqué les démocrates pour leur focalisation sur des débats sociaux en délaissant les priorités essentielles telles que les normes éducatives.
« Je ne veux plus entendre parler de vestiaires ou de toilettes. Nous devons nous concentrer sur la salle de classe… En septième année, si j’avais su que je pouvais entrer dans les toilettes des filles, je l’aurais fait », a-t-il déclaré, soulignant des préoccupations plus larges sur l’éducation et la compétitivité américaine. Son message se veut clair : alors que la Chine émerge comme une superpuissance, une grande partie de la jeunesse américaine peine à atteindre des niveaux de lecture adéquats.
La perspective d’une candidature d’Emanuel a déjà suscité des réactions variées au sein du Parti démocrate. Certains le voient comme le candidat idéal pour défier les républicains, grâce à son pragmatisme et son franc-parler. David Axelrod, ancien conseiller à la Maison Blanche, a déclaré : « Qui a plus d’expérience pertinente ? Il sait comment gagner et s’exprime dans un langage que la plupart des gens comprennent. »
Cependant, Emanuel doit également faire face à des défis importants, notamment les controverses liées à son mandat en tant que maire de Chicago, où il a été critiqué pour ses liens avec des figures du crime organisé. Ces allégations, ainsi que son utilisation de comptes de messagerie privés pour des affaires officielles, pourraient ternir son image lors d’une campagne nationale. De plus, sa position centriste pourrait le mettre en désaccord avec l’aile progressiste du parti.
En résumé, Rahm Emanuel se positionne comme un acteur potentiel dans la course présidentielle de 2028, tout en naviguant à travers un paysage politique complexe et des défis personnels. Son retour à la politique pourrait apporter un nouveau souffle au Parti démocrate, mais les obstacles à surmonter restent considérables.