Un historien met en garde : l’utilisation abusive du terme « Golfe du Mexique » par l’AP pourrait mener les États-Unis vers l’autoritarisme.

Un historien met en garde : l'utilisation abusive du terme "Golfe du Mexique" par l'AP pourrait mener les États-Unis vers l'autoritarisme.

L’historienne Heather Cox Richardson a exprimé ses inquiétudes sur l’utilisation du terme « Golfe d’Amérique » par l’Associated Press, le liant à une tendance autoritaire. Julie Pace de l’AP a dénoncé cette situation comme une atteinte au Premier Amendement, tandis que la Maison Blanche, par Karoline Leavitt, a défendu ce changement de nom. Des tensions se sont intensifiées, l’AP étant exclue des événements présidentiels et interdite d’accès à Air Force One, un geste jugé inacceptable par l’administration.

Un Avertissement de l’Historienne Heather Cox Richardson

Lors d’un podcast captivant jeudi, l’historienne Heather Cox Richardson a partagé ses préoccupations avec la journaliste Katie Couric concernant l’utilisation du terme « Golfe d’Amérique » par l’Associated Press (AP). Richardson a souligné que cette décision pourrait marquer un tournant inquiétant vers l’autoritarisme. L’administration Trump avait précédemment interdit l’accès à l’AP au Bureau ovale, car l’agence continuait d’utiliser le terme « Golfe du Mexique », en dépit d’un ordre exécutif qui stipulait un changement de nom dès le premier jour de la présidence.

En réponse à Couric, qui l’interrogeait sur la situation, Richardson a immédiatement indiqué que cela « parle… de la montée des autoritaires ». Elle a insisté sur l’importance pour l’AP de maintenir son intégrité et de refuser la pression afin d’éviter toute forme de tyrannie potentielle.

La Réaction de l’AP et de la Maison Blanche

Julie Pace, vice-présidente senior de l’AP, a qualifié la situation d' »escalade profondément troublante », la décrivant comme une « violation manifeste du Premier Amendement » de la Constitution américaine. Elle a exhorté l’administration à mettre fin à ces restrictions, soulignant que cela faisait maintenant trois jours que les journalistes de l’AP étaient exclus des événements de presse du président.

En revanche, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a défendu la position de l’administration, affirmant que si des mensonges étaient répandus par les médias, ils devaient être tenus responsables. Elle a précisé que le nom « Golfe d’Amérique » avait été officiellement adopté et que d’autres grandes entreprises comme Apple et Google l’avaient reconnu.

Scott Jennings, commentateur politique senior de CNN, a également appuyé la position de l’administration, accusant l’AP de ne pas « traiter avec la réalité ». Il a rappelé que le processus légal pour changer le nom avait été respecté et que la presse ne devrait pas contester une décision prise dans les règles.

Enfin, Taylor Budowich, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, a tweeté que l’AP était désormais interdit d’accès à Air Force One, affirmant que leur refus d’accepter le changement de nom était inacceptable. Il a conclu que l’accès serait désormais accordé à d’autres journalistes exclus de ces espaces réservés.