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Paris (AFP)- Il y a un mois, une femme de 22 ans a été déclarée morte après avoir été détenue par la célèbre police des mœurs iranienne pour des violations présumées du code vestimentaire strict de la république islamique pour les femmes.
La mort de Mahsa Amini à l’hôpital le 16 septembre, trois jours après son arrestation, a déclenché les plus grandes manifestations en Iran depuis des années.
Des jeunes femmes et des filles ont retiré avec défi leur foulard islamique, ou hijab, lors d’affrontements avec les forces de sécurité qui ont fait des dizaines de morts, selon des groupes de défense des droits humains.
Voici une chronologie des événements :
13 septembre : Arrestation
Amini est en visite à Téhéran avec sa famille lorsqu’elle est détenue par le Gasht-e Ershad (patrouilles d’orientation), l’unité de police qui applique des règles vestimentaires strictes pour les femmes, y compris le foulard obligatoire.
Son frère Kiaresh a déclaré au site d’information Iran Wire que pendant qu’il l’attendait à l’extérieur du poste de police, une ambulance est passée, l’emmenant à l’hôpital.
La police de Téhéran a déclaré qu’elle « avait soudainement souffert d’un problème cardiaque » et diffusé des images de vidéosurveillance semblant la montrer en train de s’effondrer au poste de police.
16 septembre : Décès
Le 16 septembre, après trois jours de coma, Amini est déclaré mort.
Des militants des droits de l’homme affirment qu’elle a subi un coup mortel à la tête pendant sa garde à vue, une affirmation reprise plus tard par un parent d’Amini vivant en Irak, mais démentie par les autorités.
Le président Ebrahim Raisi ordonne une enquête.
17 septembre : Premières manifestations, enterrement
Amini est enterrée dans sa ville natale de Saqez, dans la province du Kurdistan, au nord-ouest de l’Iran, le 17 septembre. La police utilise des gaz lacrymogènes après la manifestation de certains habitants.
18 septembre : Buzz sur les réseaux sociaux
Sur Twitter, le hashtag #Masha_Amini enregistre plus d’un million de tweets, dont de nombreuses vidéos d’Iraniennes se coupant les cheveux pour protester contre sa mort.
19 septembre : Téhéran entre en éruption
Le 19 septembre, des manifestations éclatent dans plusieurs universités de Téhéran.
20 septembre : Premiers décès
Le 20 septembre, trois personnes auraient été tuées lors de manifestations dans la province du Kurdistan.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des femmes enlevant leur voile et scandant « Femme, vie, liberté » ou « Mort au dictateur », un slogan adressé à l’ayatollah Ali Khamenei, le chef suprême de l’Iran.
Une jeune fille de 16 ans, Nika Shahkarami, est portée disparue à Téhéran et est ensuite retrouvée morte.
Les autorités affirment qu’elle est tombée d’un toit, mais sa mère dit qu’elle a été tuée par les forces de sécurité après avoir participé à une manifestation anti-hijab.
Le 21 septembre, la police utilise des gaz lacrymogènes pour disperser des foules pouvant atteindre 1 000 personnes lors de rassemblements dans des villes telles que Mashhad, Tabriz, Ispahan et Chiraz.
22 septembre : Les réseaux sociaux muselés
Le 22 septembre, l’Iran bloque l’accès à Instagram et WhatsApp, les deux applications les plus utilisées en Iran, et impose des restrictions drastiques sur l’accès à Internet.
Les États-Unis placent la police des mœurs sur leur liste noire des sanctions.
23 septembre : Contre-manifestations
Des milliers de personnes participent à des contre-manifestations pro-hijab à Téhéran et dans d’autres villes, en réponse à un appel des autorités.
Le 25 septembre, le président Raisi promet une « action décisive » contre la vague de troubles.
Un jour plus tard, l’Iran arrête plus de 1 200 manifestants.
Le 28 septembre, les parents d’Amini portent plainte contre l’arrestation de leur fille et exigent que les autorités publient toutes les images et vidéos d’elle en garde à vue.
Le 1er octobre, des manifestations de solidarité ont lieu dans des dizaines de villes à travers le monde.
3 octobre : Khamenei accuse les États-Unis
Le 3 octobre, Khamenei accuse ses ennemis jurés que sont les États-Unis et Israël de fomenter les troubles.
Les États-Unis et l’Union européenne promettent de nouvelles sanctions.
Le 7 octobre, la justice iranienne dément les informations selon lesquelles les forces de sécurité auraient tué une autre jeune femme, Sarina Esmailzadeh, âgée de 16 ans, lors d’un rassemblement dans la ville de Karaj, affirmant qu’elle s’était suicidée.
8 octobre : Décès par maladie
Un rapport médical officiel conclut que la mort d’Amini a été causée par une maladie, due à « une intervention chirurgicale pour une tumeur au cerveau à l’âge de huit ans », et non par des brutalités policières.
Des militants soutenant les manifestations piratent une émission d’information en direct de la télévision d’État, superposant des réticules et des flammes sur une image de Khamenei.
12 octobre : Plus de 100 inculpés
Le 12 octobre, le pouvoir judiciaire a déclaré avoir inculpé plus de 100 personnes pour les manifestations à Téhéran et dans la province méridionale d’Hormozgan.
Les membres de l’UE conviennent d’imposer des sanctions à l’Iran pour sa répression, selon des diplomates de l’UE.
15 octobre : Incendie de la prison
Le 15 octobre, un incendie et des affrontements éclatent dans la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran, où des centaines de personnes détenues lors des manifestations contre la mort d’Amini auraient été envoyées.
© 2022 AFP
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