Depuis le début de l’année, la présence féminine dans les institutions sportives suisses s’intensifie avec Ruth Metzler à la tête de Swiss Olympic et Sandra Felix à Baspo. Une nouvelle loi impose un quota de genre de 40 % dans les instances dirigeantes pour bénéficier de fonds publics. Bien que certaines fédérations progressent, d’autres doivent encore faire des efforts, notamment dans des sports traditionnellement masculins. L’évolution vers l’égalité des sexes se poursuit avec la révision des critères de sélection des membres des conseils.
Une Révolution Féminine dans le Sport Suisse
Depuis le début de l’année, le paysage sportif en Suisse est marqué par une forte présence féminine à la tête des institutions. Ruth Metzler a pris les rênes de Swiss Olympic le 1er janvier, remplaçant Jürg Stahl. De plus, Sandra Felix a été nommée à la direction de l’Office fédéral du sport (Baspo) en septembre. Actuellement, le comité exécutif de Swiss Olympic se compose de sept femmes et cinq hommes, tandis que Viola Amherd, la ministre des Sports, est également une femme.
Le Quota de Genre : Une Nouvelle Norme
Avec l’instauration d’un quota de genre pour les postes de direction, le Conseil fédéral a révisé la loi sur la promotion du sport en 2023. Cette loi impose que les entités souhaitant bénéficier de fonds publics doivent avoir au moins 40 % de représentants de chaque sexe au sein de leur organe de direction supérieur. Ce quota s’applique aux conseils d’administration et de direction des fédérations, mais pas à la gestion opérationnelle, et des sanctions financières sont envisagées pour les fédérations ne respectant pas cette règle.
Roger Schnegg, directeur de Swiss Olympic, souligne que ce quota est un moyen d’encourager les fédérations à atteindre cet objectif. Il n’y a pas de sanctions immédiates, mais les fédérations doivent démontrer leur volonté d’atteindre ce quota. Bien que certaines fédérations aient déjà atteint cet objectif, d’autres, notamment dans des sports traditionnellement masculins comme le football et le hockey sur glace, doivent encore progresser.
Kathrin Lehmann, ancienne joueuse de football et de hockey sur glace, fait partie de cette transformation. Elle est maintenant impliquée dans l’organisation d’événements sportifs et dans les médias. Pour elle, le quota de genre est un bon point de départ, mais il est crucial que le sport évolue pour rendre ces postes attrayants pour les femmes. La clé réside dans l’évaluation des compétences et dans la création d’une culture qui valorise l’expertise sur les simples antécédents sportifs.
La récente évolution au sein de la Fédération suisse de football (SFV), qui a élargi son conseil d’administration, montre que le changement est en marche. Les fédérations sportives doivent désormais repenser leur approche en matière de sélection des membres de leur conseil, en mettant l’accent sur des compétences pratiques plutôt que sur des expériences passées. Il est essentiel que le sport suisse continue d’évoluer pour atteindre une véritable égalité des sexes.