L’UE ralentit l’inclusion des boissons à base de plantes dans le programme scolaire

[ad_1]

Le soutien à l’inclusion d’alternatives végétales au lait dans le programme qui distribue des produits frais aux enfants dans les écoles européennes augmente, mais l’exécutif et les législateurs de l’UE restent prudents à ce sujet.

Lancé en 2017, le programme scolaire de l’UE vise à soutenir la distribution de produits agricoles sélectionnés aux écoliers tout en promouvant une alimentation saine dans les cantines publiques. L’initiative est double, visant à promouvoir les fruits et légumes, mais aussi le lait.

Dans le cadre de la stratégie phare de l’UE de la ferme à la fourchette, l’exécutif européen a présenté une révision du programme d’ici la fin de l’année prochaine et a déjà mené une étude d’appui à l’évaluation dont les résultats ont été publiés en novembre.

« En général, avec le temps, on constate une augmentation de l’importance des F&L [fruit and vegetables] partie du programme scolaire de l’UE par rapport à la partie lait du programme », lit-on dans l’évaluation de la Commission.

L’évaluation a souligné que « la diminution du nombre d’enfants impliqués dans la partie lait du dispositif est plus forte que l’augmentation du nombre d’enfants impliqués dans la partie F&L », montrant notamment un intérêt décroissant en France, en Italie, et la Pologne vers le volet lait du régime.

Comme le lait nature est la seule option offerte dans le programme actuel, il y a de plus en plus d’appels pour inclure des alternatives végétales au lait dans le programme, avec une pétition menée par 27 organisations – dont ProVeg International et les militants de Compassion in World Farming EU.

Un récent Eurobaromètre a également montré que 24 % des citoyens de l’UE souhaitent voir des alternatives au lait nature à base d’avoine, d’amandes ou de soja incluses dans le programme scolaire.

Cependant, la Commission a limité les attentes concernant cette possibilité.

« Notre objectif est d’avoir une alimentation plus équilibrée et nutritive. Et les protéines animales font partie d’une alimentation équilibrée », a déclaré Wolfgang Burtscher, directeur général du service agricole de la Commission, DG AGRI, à EURACTIV, commentant les résultats de l’évaluation.

Le soutien aux produits à base de plantes passe à sept répondants sur 10 lors de la phase de consultation publique lancée par la Commission plus tôt cette année.

« Nous sommes vraiment ravis du résultat de la consultation qui a clairement montré que les boissons à base de plantes ont une place dans le programme scolaire de l’UE », a déclaré Lucia Hortelano, responsable des politiques européennes chez ProVeg,

Mais pour Brigitte Misonne, autre fonctionnaire de la Commission et responsable de l’unité animale à la DG AGRI, la consultation publique est « moins représentative », l’une des raisons étant que la Commission « a identifié des campagnes organisées » influençant les réponses.

Les États membres ont le dernier mot

Plus tôt cette semaine, le 28 novembre, les législateurs de la commission de l’agriculture du Parlement européen (AGRI) ont discuté des résultats de l’étude d’évaluation concernant l’entrée des boissons à base de plantes.

Le rapporteur du Parlement sur le dossier, le socialiste belge Marc Tarabella, a souligné qu’« ouvrir la porte » aux produits transformés tels que les alternatives végétales au lait ne répondrait pas aux critères appropriés du programme.

« Je suis plutôt réticent à m’ouvrir aux boissons végétales. Les fruits et légumes sont déjà d’origine végétale et leur consommation doit être encouragée pour des raisons de santé publique », a déclaré Tarabella.

D’autre part, la gauche néerlandaise Anja Hazekamp a appelé le rapporteur à inclure des produits alternatifs « sains » à base de plantes.

« J’aimerais vous demander d’étendre le programme aux produits végétaux durables riches en calcium. Plusieurs citoyens européens pensent qu’il devrait y avoir au moins des produits végétaux alternatifs », a-t-elle déclaré.

Un aspect clé de la prochaine révision du programme scolaire prévu d’ici la fin de l’année prochaine est la flexibilité qui sera accordée aux pays pour mettre en œuvre le programme.

Cette discussion est particulièrement nécessaire pour équilibrer le manque d’harmonisation au sein du projet, ainsi que la diversité des origines culturelles et des habitudes alimentaires.

Selon le directeur général de la DG Agri Brutscher, plus vous laissez de marge de manœuvre aux États membres, plus la gamme de produits soumis au régime scolaire pourrait être large.

Les résultats de l’Eurobaromètre ont également montré de nettes différences entre les États membres dans leurs préférences pour les produits éligibles.

Les boissons végétales, par exemple, seraient acceptées par près de la moitié des citoyens portugais, alors que seulement 13 % des Polonais aimeraient les inclure.

Misonne, de la DG AGRI, a déclaré que si les boissons à base de plantes entrent finalement dans le champ des produits éligibles, il appartiendra aux États membres de décider de ce qui est proposé aux enfants.

[Edited by Gerardo Fortuna/Zoran Radosavljevic]



[ad_2]

Source link -42