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La arrestation et inculpation de quatre personnes dans le cadre d’une enquête anti-corruption impliquant des membres du Parlement européen et un Etat du Golfe, dit-on le Qatar, pourrait ébranler Bruxelles dans son cœur.
Certains députés européens, dont la vice-présidente Eva Kaili, ont été accusés d’avoir accepté d’importantes sommes d’argent d’un pays du Golfe qui serait le Qatar, hôte de la Coupe du monde. Doha a nié les accusations.
Le co-président du groupe des Verts, Philippe Lamberts, a appelé à une enquête parlementaire et à ce que la question de la corruption soit évoquée cette semaine lors de la dernière session plénière de l’année de l’Assemblée européenne.
Le législateur européen ouvrira lundi ce qui promet d’être une session enflammée. Il doit voter cette semaine une proposition visant à étendre l’exemption de visa vers l’UE au Koweït, au Qatar, à Oman et à l’Équateur. Certains législateurs ont suggéré que le débat et le vote soient reportés.
« Un gros travail de réparation à faire »
Niels Fuglsang, député européen du Parti social-démocrate danois, a souligné l’effet néfaste que ce scandale pourrait avoir sur le bloc.
« Si nous pouvons être achetés. Si des membres du Parlement européen et d’autres politiciens peuvent être achetés pour dire certaines choses, pour voter de certaines manières… C’est une honte et cela affaiblit l’Europe », a-t-il déclaré à Euronews.
« Donc, il est dans l’intérêt de tout le monde que nous allions au fond des choses et que nous adoptions des règles pour nous assurer que de telles choses ne se produisent jamais [again]… Ce [what happened] est très mal, et nous avons un gros travail de réparation à faire. »
Cette affaire est « honteuse et intolérable » et porte « très gravement » atteinte à la réputation du Parlement, a déclaré dimanche le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni.
Les politiciens de gauche français ont fustigé le « scandale très grave », l’eurodéputée Manon Aubry (La gauche) réclamant un débat sur la question et critiquant le « lobbying agressif » du Qatar.
Vendredi, la police belge a organisé 16 raids à travers Bruxelles. Environ 600 000 € en espèces ont été saisis, ainsi que du matériel informatique et des téléphones portables.
Ils sont intervenus au milieu d’enquêtes sur des soupçons de versements d’argent « substantiels » par l’État du Golfe pour influencer les députés.
Le parquet fédéral belge n’a pas nommé le pays, mais une source proche du dossier a confirmé à l’AFP qu’il s’agissait du Qatar, ce que d’autres médias ont également rapporté.
Kaili a depuis été arrêté et inculpé. Et elle a été déchue de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen.
Les trois autres personnes inculpées restent anonymes. Mais AP a rapporté que leur numéro comprend un législateur européen et un ancien membre.
L’UE « devrait renforcer les lois anti-corruption »
Certains experts ont fait valoir à la lumière du scandale que l’UE devrait maintenant renforcer sa législation anti-corruption.
« Je pense – et je crois – qu’il serait très important que l’UE réfléchisse sérieusement à ces questions et se prépare à des situations comme celle-ci à l’avenir », a déclaré Tamás Lattmann, expert en droit international et européen, à Euronews.
« [It should] proposer une sorte de législation qui lui soit propre pour gérer des situations comme celle-ci et pour rendre la coopération possible avec les autorités des États membres beaucoup plus transparente et, dans une certaine mesure, plus garantie.
Avant que le scandale n’éclate, l’assemblée envisageait l’entrée sans visa dans l’espace Schengen pour les citoyens qatariens.
Mais le parti populaire européen, les sociaux-démocrates, les libéraux et les verts ont depuis appelé à la suspension du vote de l’assemblée sur la question.
Les allégations surviennent à un moment sensible pour le Qatar alors qu’il accueille la Coupe du monde. L’État du Golfe a déjà dû lutter contre les allégations de violations présumées des droits de l’homme des travailleurs migrants et de la communauté LGBT +.
« Toute allégation d’inconduite de la part de l’Etat du Qatar témoigne d’une grave désinformation », a déclaré samedi à l’AFP un responsable du gouvernement qatari.
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