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L’Union européenne met en place une initiative pour stimuler les prises de participation et éviter que ses entreprises de haute technologie les plus prometteuses ne soient rachetées par des investisseurs étrangers une fois qu’elles auront réussi.
La cérémonie de signature de l’European Tech Champions Initiative (ETCI) s’est déroulée lundi 13 février en marge d’une réunion de l’Eurogroupe, un organe informel qui réunit les ministres de l’économie des pays de la zone euro.
L’initiative a commencé il y a un an lorsque la France l’a proposée alors qu’elle assurait la présidence tournante du Conseil de l’UE, avec le soutien de l’Allemagne, du Danemark, de l’Estonie, de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de l’Autriche, du Portugal, de la Roumanie, Finlande et Suède.
À l’époque, la déclaration commune évoquait l’ambition de créer une initiative paneuropéenne de mise à l’échelle de 10 milliards d’euros pour canaliser les investissements en capital vers les échelles européennes.
La cagnotte initiale s’élèvera à 3,75 milliards d’euros, mais sa taille devrait augmenter avec le temps. Après une phase pilote de trois ans, l’ETCI pourrait être ouverte aux investisseurs privés.
« Cette initiative est un exemple frappant de ce que nous pouvons réaliser collectivement pour renforcer la souveraineté économique et industrielle de l’UE. » Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a déclaré dans un communiqué.
Fonds de fonds
L’ETCI ne financera pas directement les mises à l’échelle ; il s’agit plutôt d’un « fonds de fonds ». En d’autres termes, il renforcera la capacité financière des grands fonds de capital-risque européens existants sans évincer les investissements privés.
La France, l’Allemagne et l’Espagne apporteront chacune 1 milliard d’euros, finançant 80 % de la somme initiale. La Banque européenne d’investissement apportera 500 millions d’euros, tandis que l’Italie fournira 150 millions d’euros et la Belgique 100 millions d’euros.
Que ce soit les banques nationales d’investissement ou le ministère de l’économie qui contribuent au fonds varie d’un pays à l’autre, en fonction de raisons nationales. On ne sait toujours pas quelle sera la source du financement alloué, par exemple, ou s’il proviendra du budget national ou des plans nationaux de relance et de résilience.
La Banque européenne d’investissement estime que les trois quarts des entreprises européennes de haute technologie en phase de développement avancé sont acquises par des investisseurs non européens, principalement américains et chinois, à mesure qu’elles deviennent des entreprises plus établies.
Ce stade tardif de développement a été identifié comme une lacune dans les écosystèmes européens de mise à l’échelle, qui bénéficient de fonds européens spécialisés à des stades plus précoces. Ainsi, l’ETCI vise à renforcer la disponibilité financière des entreprises souhaitant lever des investissements supérieurs à 50 millions d’euros.
L’idée est de créer une classe d’actifs pour les investisseurs institutionnels européens qui peuvent diversifier leur portefeuille et apporter un financement régulier aux scale-ups de l’UE dans ce que la Banque européenne d’investissement appelle une « dynamique positive auto-entretenue ».
Gouvernance
L’initiative est destinée à des fonds relativement importants, qui peuvent atteindre 1 milliard d’euros avec le soutien d’ETCI. C’est pourquoi il est devenu un club principalement pour les grandes économies européennes par rapport au soutien initial relativement plus large.
De même, il y a eu une poussée interne des petits pays cherchant une plus grande répartition géographique à travers le bloc, mais l’objectif reste d’atteindre les bonnes entreprises qui peuvent rivaliser avec leurs rivaux technologiques sur la scène mondiale.
L’ETCI sera géré par le Fonds européen d’investissement (FEI), une institution financière destinée au financement des PME dont les actionnaires comprennent la Banque européenne d’investissement, l’Union européenne et des banques privées.
La propriété partiellement privée du FEI l’empêche d’investir dans des fonds publics comme la Banque européenne d’investissement. L’ancien PDG du FEI, Alain Godard, sera le directeur général de l’ETCI, tandis que la Commission européenne aura un statut d’observateur sur l’initiative.
« En tant que gestionnaire de l’ETCI, nous utiliserons notre échelle et notre expertise pour entretenir un écosystème de croissance durable à un stade avancé capable de soutenir l’innovation locale », a déclaré Marjut Falkstedt, directrice générale du FEI.
Le FEI assurera la gestion d’actifs et détiendra 5 % de l’ETCI pour ce que l’on appelle en finance « l’alignement des intérêts », ce qui signifie que le Fonds européen d’investissement bénéficierait également du succès de l’initiative.
Cordes attachées
Le financement s’accompagnera d’obligations importantes pour les fonds de capital-risque bénéficiaires, notamment qu’ils doivent investir au moins le montant qu’ils ont reçu en financement dans l’UE.
Une exigence un peu plus « souple » est qu’un certain pourcentage du portefeuille soit investi dans des entreprises européennes. Les lieux de ses opérations, ses investissements en R&D et ses dépôts de brevets déterminent si une entreprise est qualifiée d’européenne.
Le FEI peut également demander à nommer un représentant du conseil consultatif d’un fonds.
Ces conditions attachées pourraient dissuader considérablement la participation à l’initiative puisque les grands fonds de capital-risque ont normalement des opérations mondiales. Pourtant, les premiers projets dans le cadre de l’ETCI pourraient être approuvés dès la semaine prochaine.
[Edited by Alice Taylor/Zoran Radosavljevic]
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