Le Clan du Golfe, le plus grand cartel de la drogue de Colombie, est sous le feu des projecteurs dans le nord-ouest du pays, où l’activité illégale est florissante. Les villes et villages sont décorés de graffiti « AGC », une marque indiquant la présence du cartel. Ce groupe criminel prospère dans des entreprises illégales lucratives telles que l’extraction minière illégale et le trafic de drogue. Malgré la forte présence des forces de sécurité, le clan continue de semer la terreur parmi les populations locales.
La violence dans le triangle des Bermudes
Le Clan du Golfe, également connu sous le nom d’Autodefensas Gaitanistas of Colombia ou AGC, a une longue histoire de violence dans une zone surnommée le « triangle des Bermudes ». Le surnom provient des nombreux cas où des personnes ont disparu avant d’être retrouvées mortes dans la rivière à proximité. Le cartel est bien ancré dans cette région, car elle est un lieu de passage pour le commerce de la cocaïne.
Des conflits internes et externes
Récemment, le Clan du Golfe a commencé à se lancer dans des confrontations rapides contre le gouvernement dans une zone critique pour son commerce de cocaïne animé, son exploitation minière illégale et d’autres entreprises criminelles lucratives. Les autorités accusent le cartel de fomenter la violence et le vandalisme avec des orpailleurs illégaux dans la région du nord-ouest qui protestent contre la répression de leurs opérations et la destruction de leurs engins de dragage. Ce faisant, le clan a violé les termes d’un cessez-le-feu en moins de trois mois, selon le gouvernement.
Une réponse nationale
Ces actions ont poussé le président Gustavo Petro à annoncer la « réactivation » des opérations militaires contre le cartel. L’armée et la police ont déployé 10 000 hommes armés dans la région, les barrages routiers ont été dégagés, mais le cartel reste actif. Des barrages routiers sont érigés, attaques sont organisées, perturbant gravement la vie quotidienne et les moyens de subsistance.
La population en otage
La population locale est prise en otage dans cette situation. Les gros camions transportant des produits de consommation essentiels qui s’affairent habituellement le long de la route nationale 25 voyagent désormais en convois de dizaines de véhicules. Ils sont escortés par des membres des forces de sécurité lourdement armés devant les carcasses de véhicules incendiés qui gisent encore là. Les commerces doivent fermer tôt, les personnes ne peuvent plus travailler normalement, et les transports sont perturbés.
« Parler du Clan, c’est se mettre la corde au cou »
Les habitants ne parlent pas de la situation par crainte des représailles. Comme beaucoup d’interviewés par l’AFP dans la région, ils n’ont pas voulu communiquer leur nom. « Parler du Clan, c’est se mettre la corde au cou », a déclaré un habitant de Taraza, ville qui s’est retrouvée à la merci du cartel.
Le futur est incertain
Malgré l’accord de paix de 2016 qui a vu le groupe de guérilla des FARC se désarmer, les combats se poursuivent alors que le clan et d’autres groupes armés se disputent le contrôle des ressources illégales et des itinéraires de trafic. Le gouvernement a déclaré un cessez-le-feu unilatéral avec les groupes armés le soir du Nouvel An dans la poursuite de son plan ambitieux de « paix totale » après des décennies de violence, mais la trêve ne concerne pas le Clan.
L’avenir de cette région reste incertain. Les entreprises criminelles continuent de prospérer, et le cauchemar pour les habitants qui vivent dans la peur continue. Le Clan du Golfe lutte pour conserver son pouvoir dans cette région profitable, et la situation ne semble pas s’améliorer rapidement.
En fin de compte, la Colombie doit faire face à ce problème imminent et trouver des solutions pour éliminer les cartels de la drogue et autres criminels de la région, car la violence et le chaos continuent de se répandre dans la région du nord-ouest.
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