Le temps est venu pour que les pays de l’Europe de l’Est occupent des postes de haut niveau dans l’Union européenne (UE) et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Tel est le message que la Première ministre estonienne Kaja Kallas a adressé à ses homologues dirigeants lors d’un entretien avec POLITICO. Depuis l’apparition de la crise ukrainienne, les pays de l’Europe de l’Est, comme l’Estonie, ont pris des initiatives politiques sans précédent et joué un rôle de leader, ce qui doit leur permettre également de prendre des postes de haute responsabilité aussi.
Les pays de l’Europe de l’Est ont rejoint l’OTAN et l’UE il y a 19 ans. Selon Kallas, ces pays ont des compétences et des personnes compétentes à offrir, comparables à celles des autres pays européens. Elle a souligné qu’il est temps pour les pays de l’Europe de l’Est d’être pris en compte pour occuper les meilleurs postes et de montrer leur valeur ajoutée pour ces deux organisations.
Kaja Kallas incarne le récent mouvement vers l’Est de la dynamique du pouvoir Européen. Récemment élue pour un nouveau gouvernement, Kallas a soutenu fermement l’Ukraine et les politiques anti-russes. Elle est également à l’origine d’un plan visant à acheter conjointement des munitions pour l’Ukraine tout en stimulant la fabrication de défense européenne. Le plan estonien sera approuvé lors de la prochaine rencontre des dirigeants de l’UE à Bruxelles.
À Bruxelles, il n’y a actuellement aucun Européen de l’Est au sommet des trois principales institutions de l’UE – la Commission européenne, le Conseil européen et le Parlement européen – et aucun Européen de l’Est n’a jamais dirigé l’OTAN. Toutefois, le nom de Kaja Kallas est évoqué pour prendre un poste important au sein de l’OTAN. La région s’est rapprochée d’un poste de haut niveau lorsque l’ancien Premier ministre polonais Donald Tusk a dirigé le Conseil européen de 2014 à 2019.
La chef de gouvernement estonienne est optimiste quant à l’efficacité de l’UE dans le soutien à l’Ukraine pour repousser les envahisseurs russes. Le plan d’achat de munitions a été élaboré en environ cinq semaines et ressemble à l’achat de vaccins contre le COVID-19 par l’UE en termes de rapidité d’exécution. Kallas réfléchit également à des idées pour financer l’expansion plus large de l’industrie de défense de l’UE, telle que l’exclusion des dépenses de défense des pays de la règle budgétaire stricte de l’UE. Elle réfléchit également à l’idée controversée d’émettre des dettes pour aider à financer les dépenses militaires.
En revanche, Kajas ne fournit aucun conseil quant à la manière dont les dirigeants de l’UE peuvent maintenir le soutien public à ces programmes coûteux pour aider l’Ukraine à repousser les envahisseurs russes. Elle se voit davantage comme une avocate et une politicienne inexpérimentée en politique, estimant ne pas être suffisamment compétente pour gagner le cœur et l’esprit des gens. Néanmoins, elle reste optimiste quant au rôle des pays de l’Europe de l’Est et leur engagement à aider l’UE à faire face à la crise ukrainienne.
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