Premier essai : la Nissan ARIYA 2023 à traction avant

Nissan s’est lancée avec audace dans les véhicules électriques avec la LEAF en 2010, à l’époque où les véhicules électriques n’étaient qu’une nouveauté et un rêve. Le véhicule a établi la barre de ce à quoi devrait ressembler un véhicule électrique grand public et abordable de son époque, ouvrant la voie à suivre pour les autres. Ce fut une avancée audacieuse et coûteuse dans le monde primitif des véhicules électriques et de la direction polarisée des entreprises.

Au cours des dix années qui ont suivi le lancement initial, Nissan a continué à affiner la LEAF, en ajoutant plus d’autonomie et en lissant certaines des lignes de conception les plus controversées du véhicule pétillant de première génération. Il s’est trouvé et a évolué pour devenir un véhicule grand public avec une grande autonomie pour le conducteur moyen. Alors que les coûts des batteries diminuaient et que de plus en plus d’infrastructures de recharge rapide étaient installées dans le monde, la LEAF est apparue comme un choix idéal pour de nombreux conducteurs.

Nissan a été tout sauf inactif, élaborant des plans de refonte de l’entreprise avec les véhicules électriques au cœur sous l’égide de l’initiative Nissan NEXT (PPT). Il verra 20 nouveaux produits lancés au cours des 5 prochaines années, jetant un pont vers 2030, lorsque l’entreprise prévoit que 40 % des ventes seront des véhicules électriques purs. La majorité des nouveaux véhicules ne sont pas électriques, mais le plan met l’accent sur les véhicules électriques purs ainsi que sur la gamme hybride e-Power de Nissan. Les véhicules e-Power utilisent une batterie plus petite pour alimenter un groupe motopropulseur entièrement électrique avec un moteur à combustion à prolongateur d’autonomie pour offrir une autonomie et un confort de conduite supplémentaires pour les longs trajets.

Un pilier fondamental de l’initiative est le multisegment ARIYA entièrement électrique de Nissan qui vise directement le cœur du segment populaire. Nissan a invité CleanTechnica à conduire les ARIYA et nous nous sommes dirigés avec impatience vers Nashville, Tennessee, pour mettre quelques kilomètres sur le nouveau venu passionnant sur le marché.

Avis de non-responsabilité : Nissan a payé les frais de déplacement et d’hébergement de l’auteur pour assister à cet événement.

Au volant

On nous a donné des configurations à moteur unique et à traction avant de l’ARIYA car il sera lancé en premier. Une version à traction intégrale sera introduite peu de temps après le lancement initial. Du côté de la puissance et des performances, l’accélération est constante suivant une courbe très linéaire à partir d’un arrêt. C’est un contraste frappant avec certains véhicules plus axés sur les performances qui s’appuient vraiment sur le couple instantané fourni par les moteurs électriques pour fournir une accélération beaucoup plus percutante hors de la ligne. Bien qu’elle soit moins excitante hors ligne, la courbe d’accélération plus douce se traduit par une plus grande autonomie par charge.

Cela ne veut pas dire que ce n’est pas énergique. L’ARIYA offre une belle bosse lors de l’accélération, avec un temps de 0 à 60 de 7,2 secondes, la version à traction intégrale offrant un temps plus respectable de 4,8 secondes. Un couple à vitesse plus élevée avait moins de haut de gamme, mais il n’y avait toujours aucun intérêt dans nos près de quatre heures de conduite de l’ARIYA sur les autoroutes, les autoroutes, les rues de la ville et la circulation dense où il semblait qu’il avait besoin de plus de punch.

Le relâchement de l’accélérateur dans l’ARIYA fait appel au système e-Step optionnel de Nissan pour engager le moteur électrique afin de ralentir le véhicule avec régénération. Cela permet une conduite plus naturelle et efficace car le moteur tire la puissance du véhicule en mouvement, la repoussant dans la batterie. Il offre une expérience de conduite à une seule pédale presque parfaite, bien qu’il n’arrête pas complètement le véhicule. Regen n’est pas aussi fort que nous l’avons vu dans d’autres véhicules électriques, mais fournit certainement une décélération notable. Cela rend la conduite décontractée beaucoup plus détendue, seule la pédale d’accélérateur étant utilisée dans la grande majorité des cas.

Si vous devez ralentir plus rapidement, la pédale de frein peut toujours être utilisée pour engager les freins à friction. Nous avons appuyé sur les freins lors de nos tests et la pince des freins à friction a arrêté le véhicule rapidement et de manière contrôlée, ralentissant la vitesse du véhicule alors que mon adrénaline montait en réponse. Le système de freinage de l’ARIYA maintient les freins engagés pendant environ un quart de seconde après avoir relâché la pédale, ce qui réduit considérablement le balancement du corps d’avant en arrière lors du relâchement de la pédale de frein. C’est un bel effet qui a contribué à une expérience de conduite plus premium.

Nous avons parcouru le ProPILOT 2 de Nissan dans toute la gamme et nous l’avons trouvé utile, mais pas parfait. Nous avons écrit un article dédié à ce sujet, alors rendez-vous là-bas pour découvrir l’expérience ProPILOT 2 complète de la Nissan ARIYA.

Un design raffiné

L’apparence et l’ambiance de l’habitacle sont plus modernes que la plupart de la gamme Nissan, grâce à un intérieur entièrement repensé. Un plancher plat repose sur l’énorme bloc-batterie et Nissan était très intentionnel de maximiser les espaces ouverts qu’il autorisait. Des accents de bon goût de style Kumiko le long des portes intérieures et le long des coins avant du véhicule portent la conception traditionnelle du travail du bois japonais dans tout le véhicule.

Le tunnel central a disparu et les ingénieurs de Nissan se sont mis au travail pour imaginer un tout nouveau concept de console centrale. Ils ont atterri sur une console centrale mobile qui permet au conducteur, en appuyant sur un bouton, de déplacer la console centrale d’une position normale vers l’arrière de 8 pouces. Cela ouvre l’avant de la voiture et la rend vraiment plus détendue, avec une sensation zen et aérée.

La nouvelle console centrale est complétée par un plateau avant motorisé similaire qui s’ouvre à partir du centre du tableau de bord et pousse vers la console centrale. Le plateau a de la place pour le stockage et un couvercle plat qui permettrait à un ordinateur portable ou à une tablette de s’asseoir pendant le chargement. C’est une idée intéressante, mais elle semble à moitié cuite. Le mécanisme du tiroir est douloureusement lent et semble trop compliqué pour quelque chose d’aussi simple qu’un tiroir. Je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi ils n’ont pas simplement mis un autre écran optimisé pour les médias lorsqu’ils sont garés.

Dans tout l’intérieur, Nissan a opté pour des boutons haptiques intégrés pour la poignée de fonctionnalités auxquelles il faut accéder régulièrement. Ces boutons peuvent être activés d’une simple pression sur la surface. L’utilisation de boutons haptiques permet à Nissan d’ajouter des boutons sans avoir à perturber la fluidité de la surface. Le compromis est dans l’apparence. Un tableau de bord élégant en bois gris foncé apaise les yeux lorsque vous entrez, avec les couleurs vives des boutons affleurants qui ressortent de manière anormale dans l’expérience. La présence des boutons montre clairement que la plupart des finitions intérieures ne sont guère plus que du plastique, ce qui diminue l’expérience autrement premium.

Heureusement, les boutons haptiques eux-mêmes fonctionnent extrêmement bien. Une légère pression sur le bouton ajuste des éléments tels que la température, la vitesse de dégivrage des ventilateurs avant et arrière de haut en bas, et les autres commandes de climatisation de base que vous vous attendez à trouver dans un véhicule moderne. De retour sur la console centrale, le bouton de stationnement automatique trouve sa place ainsi que le sélecteur de mode de conduite qui permet au conducteur de basculer entre les modes sport, standard et éco dans le véhicule en fonction des préférences du conducteur.

Nous avons trouvé que le mode éco était naturellement apprivoisé, un peu comme une Toyota Prius dans son réglage le plus efficace. C’est beaucoup plus relaxant et efficace et permet d’éviter les contraventions pour excès de vitesse inutiles. Pour une conduite plus fougueuse, le mode Sport fait appel à toute la puissance du moteur et est très amusant lors du lancement sur une bretelle d’autoroute ou pour s’amuser un peu en décollant à un feu vert.

Le bouton Nissan e-Step vit également sur la console centrale, permettant au conducteur d’activer et de désactiver le système de conduite à pédale unique de Nissan. Enfin, l’interrupteur haptique permettant au conducteur d’ouvrir et de fermer le tiroir de la console centrale est également au-dessus de la console high-tech. Mis à part quelques boutons soigneusement placés dans le véhicule, la grande majorité des commandes sont soit intégrées au système d’écran tactile.

Au-dessus de la tête, un vaste toit en verre panoramique offre une sensation d’ouverture vers le haut et offre un peu plus d’espace pour la tête. Contrairement aux toits vitrés utilisés dans de nombreux autres véhicules électriques, Nissan propose une couverture motorisée qui se glisse sur la vitre. Cela permet aux propriétaires vivant dans des climats plus chauds ou sensibles au soleil de couper l’expérience et ajoute une toute nouvelle couche de confort sans avoir à sacrifier l’option du toit en verre panoramique. La fermeture du couvercle du plafond en verre rend l’intérieur plus petit et plus confortable, mais c’est un ajout bienvenu pour les personnes sensibles au soleil comme moi.

La partie avant du toit en verre panoramique à double vitrage s’ouvre également. C’est un bel ajout pour la ventilation et juste pour sentir le vent souffler dans vos cheveux ou le soleil briller directement sur votre peau. C’est une belle touche et contribue vraiment à l’intérieur haut de gamme de la Nissan ARIYA, surtout compte tenu du nombre de toits en verre panoramiques autrement beaux qui ne s’ouvrent pas.

Nissan a choisi d’utiliser l’espace sous le capot du véhicule pour les systèmes de gestion CVC et thermique du véhicule. Ils l’ont fait pour ouvrir plus d’espace dans la cabine et pour les jambes du conducteur afin de fournir un environnement plus ouvert et aéré à l’intérieur du véhicule. Le compromis ici est que vous n’obtenez pas de fric dans l’ARIYA. Les Frunks sont super cool, mais une cabine ouverte l’est aussi. C’est bien de voir Nissan explorer le potentiel des véhicules électriques sans simplement sauter aveuglément sur chaque tendance de conception de l’industrie.

Le système d’infodivertissement de l’ARIYA propose à la fois Apple Play et Android Auto. Lors de nos tests, nous avons connecté un Google Pixel 6 au système Android Auto de la voiture et l’avons utilisé pour la navigation sur Google Maps et la musique via Spotify. Les fonctions de base et l’intégration avec le véhicule se sont parfaitement déroulées dans l’ARIYA. L’écran tactile central de 12 pouces de l’ARIYA est réactif et offre une belle expérience de navigation via Android Auto.

Globalement

C’est excitant de voir Nissan mettre ses années d’expérience avec la LEAF au service du populaire segment des multisegments. Son design épuré et moderne plaira aux acheteurs grand public du monde entier et l’intégration transparente de la technologie ne sert qu’à amplifier l’expérience du véhicule électrique. Le prix d’ARIYA varie de 47 190 $ à 60 190 $, le positionnant juste autour du prix de vente moyen des véhicules neufs post-COVID ici aux États-Unis de plus de 50 000 $. L’ARIYA est tarifée pour les marchés occidentaux et devrait donner à Nissan un bon point d’entrée dans les véhicules électriques mondiaux à volume élevé avec leur coût plus élevé des marchandises vendues alors que l’entreprise s’efforce d’intensifier ses efforts d’électrification.

Spécifications

• PDSF: 47 190 $ pour le ENGAGE AWD avec batterie standard jusqu’à 60 190 $ pour le Platinum+ AWD avec pack longue portée
• Capacité de la batterie (pack de gamme standard): Pack lithium-ion refroidi par liquide de 66 kWh (63 kWh utilisables)
• Capacité de la batterie (pack longue portée en option): Pack lithium-ion refroidi par liquide de 91 kWh (87 kWh utilisables)
• Charge CA : Chargeur embarqué 7,2 kW
• Charge rapide CC: Jusqu’à 130 kW norme CCS1
• Autonomie (63 kWh version FWD Engage): 216 miles / 348 kilomètres EPA
• Autonomie (87 kWh FWD Venture+ version): 304 miles / 489 kilomètres EPA
• Autonomie (87 kWh FWD Evolve+, Empower+, jante Premiere): 289 miles / 465 kilomètres EPA
• Moteur (63 kWh à traction avant): Moteur synchrone simple à excitation externe de 160 kW / 214 ch avec un couple de 221 lb-pi
• Moteur (87 kWh à traction avant): Moteur synchrone simple à excitation externe de 178 kW / 238 ch avec un couple de 221 lb-pi

Consultez la fiche technique complète du Nissan ARIYA FWD 2023 pour tous les détails juteux.

Crédit image en vedette : Kyle Field, CleanTechnica

 

Vous appréciez l’originalité et la couverture de l’actualité des technologies propres de CleanTechnica ? Envisagez de devenir membre, supporteur, technicien ou ambassadeur de CleanTechnica – ou un mécène sur Patreon.

---

Vous ne voulez pas manquer une histoire de technologies propres ? Inscrivez-vous pour recevoir les mises à jour quotidiennes de CleanTechnica par e-mail. Ou suivez-nous sur Google Actualités !

---

Vous avez un conseil pour CleanTechnica, souhaitez faire de la publicité ou suggérer un invité pour notre podcast CleanTech Talk ? Contactez-nous ici.

---

Publicité

---