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Le secteur électrique français craint que la révision de la directive européenne sur la taxation de l’énergie échoue avant les élections européennes de juin, malgré un dernier effort de la présidence belge de l’UE, qui cherche à sortir de l’impasse au Conseil de l’UE.
Lisez l’article original en français ici.
Les factures d’électricité françaises ont augmenté de 8 à 10 % au 1er février 2024, après les modifications apportées au « bouclier tarifaire » introduit en 2021 en réponse à la crise énergétique provoquée par la guerre russe en Ukraine.
« La raison est très simple : une sortie progressive du bouclier tarifaire », expliquait fin janvier le cabinet du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, évoquant les 90 milliards d’euros que le bouclier avait coûté à l’Etat deux ans seulement après la mise en place du bouclier tarifaire. début de la crise.
Dans le même temps, le gouvernement français a également annoncé sa décision de réintroduire une exonération fiscale sur le diesel non routier pour apaiser les agriculteurs en colère, qui manifestent dans tout le pays.
En d’autres termes, le gouvernement a augmenté les taxes sur l’électricité française hautement décarbonée tout en réduisant les taxes sur une énergie fossile polluante.
« Notre politique fiscale est totalement en décalage avec notre objectif national de sortir des énergies fossiles », a réagi sur X l’expert du marché de l’énergie Nicolas Goldberg.
La situation n’est pas unique à la France : en Europe, le charbon est taxé en moyenne à 2,9 € par mégawattheure, tandis que le gaz naturel est taxé à 7 €/MWh. L’électricité, en comparaison, est taxée à 32,1 €/MWh, selon un récent rapport de la Cour des comptes de l’UE.
A Bruxelles, la Commission européenne tente de clarifier la situation avec une proposition de révision de la directive sur la taxation de l’énergie, déposée en juillet 2021.
Mais la règle de l’unanimité qui s’applique aux questions fiscales a jusqu’à présent bloqué les progrès au Conseil de l’UE, où les 27 États membres de l’UE sont représentés.
Il s’agit du « dernier enjeu énergétique majeur du Green Deal », a déclaré à Euractiv France un représentant du secteur de l’énergie. « La fiscalité est le grand oublié des politiques publiques de transition énergétique », a-t-il ajouté, estimant qu’une révision en profondeur est nécessaire.
Les taxes représentent plus de 40% de la facture
Les taxes et prélèvements représentent environ 41 % des factures d’électricité des Européens, selon les derniers chiffres de l’association professionnelle Eurelectric (23 % en France, selon l’Union française de l’électricité, UFE).
Ce chiffre a augmenté de 29 % en dix ans, « décourageant le recours aux technologies et services basés sur l’électricité » à l’heure où l’électrification devient une priorité pour décarboner le système énergétique européen, estime Eurelectric.
L’électricité est en effet bien moins carbonée que les autres combustibles. Dans une note récente, l’UFE souligne que la teneur en carbone est quatre fois plus élevée pour l’essence que pour l’électricité, neuf fois plus élevée pour le gaz naturel et 11 fois plus élevée pour le fioul.
Pour remédier à cela, la Commission européenne a proposé en 2021 une révision de la directive européenne sur la taxation de l’énergie, qui fixe des niveaux minimaux de taxes sur les produits énergétiques afin de réduire les distorsions du marché au sein du marché unique de l’UE.
L’objectif de la Commission est de baser la fiscalité sur les performances environnementales, afin de garantir que les taxes soient inférieures pour l’énergie décarbonée par rapport aux combustibles fossiles.
Mais au cours des deux dernières années, les discussions sont au point mort en raison de la règle de l’unanimité qui s’applique aux questions fiscales dans l’UE. La fiscalité est une compétence exclusive des États membres, donnant à chaque pays un droit de veto.
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Selon l’UFE, le problème sous-jacent est le prix de l’énergie payé par l’industrie européenne.
Le secteur sidérurgique défend par exemple l’idée d’une exonération fiscale pour l’électricité utilisée dans la production de métaux, moins émettrice de carbone que l’utilisation du charbon ou du gaz, a indiqué une source industrielle. Les sidérurgistes défendent également des réductions d’impôts pour les produits issus des énergies renouvelables, comme l’hydrogène.
Quoi qu’il en soit, la situation devient urgente, estime l’Alliance pour l’Electrification, dont Eurelectric est membre.
« Tant que nous retarderons ces négociations, l’UE ne pourra pas prétendre avoir conclu le Green Deal ou avoir résolu de manière globale la crise énergétique », a déclaré l’alliance dans une lettre envoyée à la présidence belge de l’UE le 15 février.
La dernière tentative pour débloquer la directive remonte à mai 2023, sous la présidence suédoise du Conseil de l’UE.
Mais les choses pourraient bien s’accélérer dans les prochains jours.
Selon un initié du secteur de l’énergie, la directive sera à l’ordre du jour du prochain Conseil Affaires économiques et financières prévu mercredi (22 février) à Gand. La présidence belge devrait ensuite présenter une nouvelle proposition de compromis d’ici fin février.
Au moment de la publication, la présidence belge n’avait pas répondu aux demandes de commentaires d’Euractiv sur le sujet.
La directive, « certainement reportée à la prochaine législature » selon l’UFE, n’est peut-être pas « morte » après tout, comme l’a souligné Eurelectric.
[Edited by Frédéric Simon/Zoran Radosavljevic]