L’analyste électoral Harry Enten a souligné que Donald Trump pourrait faire l’histoire en remportant le vote populaire lors des élections prochaines, un exploit inédit pour un candidat républicain depuis 2004. Les sondages révèlent une course serrée entre Trump et Kamala Harris, avec des résultats variés dans différentes enquêtes. Bien que Trump puisse gagner le vote populaire, il pourrait également perdre dans le collège électoral, un scénario à suivre dans les États clés.
Donald Trump, l’ancien président et candidat républicain, pourrait réaliser un exploit historique en remportant le vote populaire lors des élections à venir, selon l’analyste électoral Harry Enten. Ce dernier a révélé lors d’une présentation sur CNN News Central que les récents sondages montrent une course serrée entre Trump et la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate, pour le vote populaire.
Il est important de noter que le vote populaire n’est pas celui qui détermine l’élection en raison du système électoral américain basé sur le collège électoral. Pour remporter la présidence, un candidat doit atteindre 270 votes électoraux. Gagner le vote populaire serait un accomplissement significatif pour Trump, surtout compte tenu de ses précédentes pertes face à Hillary Clinton en 2016 et à Joe Biden en 2020.
En 2016, Trump avait perdu le vote populaire avec environ 3 millions de voix de moins que Clinton. En 2020, il avait aussi subi une défaite face à Biden, qui a obtenu environ 7 millions de votes de plus que lui. Si Trump venait à gagner le vote populaire cette fois-ci, cela marquerait une rupture avec un écart de 20 ans où aucun candidat républicain n’avait réussi à le faire depuis George W. Bush en 2004.
Enten a expliqué que le dernier républicain à avoir remporté le vote populaire avant Bush était George H.W. Bush en 1988. À l’époque, il avait battu Michael Dukakis avec une majorité de voix, mais les résultats récents laissent entrevoir une compétition intense.
L’analyste a toutefois noté que, malgré des sondages favorables pour Trump, la situation pourrait changer. Bien qu’il soit bien placé dans des États clés comme la Californie, la Floride, New York et le Texas, ces États ne sont pas réellement en jeu. Cette dynamique pourrait permettre à Harris de se frayer un chemin vers une victoire au collège électoral, surtout dans des États cruciaux comme le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, où les résultats pourraient être très serrés.
Sondages récents
Un sondage conduit par le New York Times et Siena College du 20 au 23 octobre a révélé que Trump et Harris sont à égalité, chacun recevant le soutien de 48 % des électeurs. Ce sondage, mené auprès de 2 516 électeurs potentiels, présente une marge d’erreur de ± 2,2 points.
Un autre sondage du Wall Street Journal effectué entre le 19 et le 22 octobre a placé Trump en tête avec 47 % contre 45 % pour Harris. De plus, un sondage YouGov, commandé par le Times et le projet SAY24, a donné Harris devant Trump avec 47 % contre 45 %. Ce dernier sondage a été réalisé auprès de 1 266 électeurs entre le 18 et le 21 octobre, avec une marge d’erreur d’environ 3 %.
Enfin, un sondage CNBC réalisé entre le 15 et le 19 octobre montre Trump en tête avec 48 % contre 46 % pour Harris, tandis qu’un sondage ABC News/Ipsos entre le 4 et le 8 octobre a révélé que Harris avait le soutien de 51 % des électeurs, contre 48 % pour Trump, avec une marge d’erreur de ± 2 points.