Customize this title in frenchCynthia Ozick sur le lien entre beauté et pureté

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words »Late-Night-Radio Talk-Show Host Tells All » est une nouvelle histoire de Cynthia Ozick. Pour marquer la publication de l’histoire, Ozick et Oliver Munday, le directeur créatif associé du magazine, ont discuté de l’histoire par e-mail. Leur conversation a été légèrement modifiée pour plus de clarté.Olivier Munday : Votre histoire, « Late-Night-Radio Talk-Show Host Tells All », parle d’un animateur de radio vieillissant nommé Nicky. C’est une étude de caractère séduisante et profonde. Qu’est-ce qui vous a attiré vers la radio en soirée comme décor fictif ?Cynthia Ozick : L’insomnie chronique, d’abord, qui s’est transformée, un temps, en une addiction nocturne. Une grande partie de la radio de nuit est un détritus répétitif : la météo, la circulation, les gros titres, les sports, les remèdes pour telle ou telle maladie, le bourdonnement et le miasme des voix, des voix, des voix aux croassements bruts de ce qui passe pour de la chanson. Qui écoute (des millions le font, depuis leur lit) et pourquoi ? Pourtant, le véritable aiguillon de cette histoire était une question qui m’avait été posée dans une conversation peu de temps auparavant : qu’attendez-vous le plus de votre fiction ? La réponse est venue si rapidement, et de manière si inattendue, qu’elle m’a fait sursauter jusqu’à la moelle : un sentiment, un sentiment pur. Et j’ai pensé que je pourrais le chercher.Lundi : Nicky est décrit de manière ambiguë et reste quelque peu énigmatique pour le lecteur. Nous ne sommes pas certains des détails, y compris le sexe. Pourquoi retenir et obscurcir ainsi ?Ozick : Mais c’est la radio de nuit elle-même qui obscurcit. Lorsque les auditeurs de l’histoire – principalement des hommes âgés et un moindre contingent de femmes âgées, tous enroués, malades, fatigués, usés, rancuniers, obstinés – sont amenés à parler, nous entendons une centaine d’accents et d’origines qui déroutent, tandis que les la superposition du yawp natif de New York les brouille tous. Plus remarquable encore, certains des animateurs de talk-shows réels les plus populaires sonnent souvent de manière non identifiable entre les deux (homme aigu ? Femme grave ?). Pas étonnant, alors, que lorsque le beau garçon arrive, il soit surpris de voir que Nicky est en fait Nicole.Lundi : À un moment de l’histoire, Nicky réfléchit aux auditeurs potentiels : « Si vous m’appelez, vous hallucinez. » Quelle est la différence la plus notable entre l’acte d’écouter et l’acte de lire ?Ozick : Hmm. C’est peut-être la toute première fois que cette question se pose. Voyons voir… Lorsque nous agrippons physiquement un livre ou quoi que ce soit d’imprimé statique, nous sommes libres de regarder à nouveau, de réfléchir à nouveau, de lune, de rêver, de réfléchir et de traîner, mais de répondre à une voix (que ce soit à la radio ou à un enseignant dans une salle de classe ou en parlant à un pupitre) signifie une opportunité unique et éphémère, et nous sommes coincés avec tout ce que nous avons dit. La lecture est donc relativement sans risque. L’écoute comporte tous les risques. La lecture peut prendre son temps. Écouter, c’est voler sans ailes. L’écoute d’une voix sur un enregistrement ne fournit pas non plus de filet de sécurité : la conscience de la machine persistante intervient toujours. Un livre aussi peut être une sorte de machine, mais c’est notre respiration inconsciente qui en est le moteur et le moteur : nous en direct dans un livre.Lundi : La radio et les podcasts en sont venus à dominer les médias. Nicky décrit de manière intéressante la voix flottante de la radio comme un dieu qui peut réprimander et séduire. La nature désincarnée mais directrice de l’audio attire-t-elle un monde en quête d’idoles ?Ozick : L’immersion dans la radio de fin de soirée peut certainement pointer vers une telle observation. Bien qu’il y ait parfois des rebelles et des dissidents grincheux qui sont rapidement renvoyés, l’allégeance à l’animateur de talk-show prévaut – confiance en sa sagesse personnelle (principalement la sienne, plus rarement la sienne), dévotion à tout ce qu’il choisit de révéler, que ce soit pour la bande dessinée soulagement ou suspense (comment s’appellera le nouveau bébé?). Les animateurs de talk-show deviennent des figures d’autorité, sinon comme des prêtres, du moins comme des thérapeutes. On leur fait confiance pour offrir continuité, connexion, confort, consolation, intimité. L’intimité avant tout. Vous êtes seul avec celui qui donne du réconfort, dans le noir, dans le calme de la nuit. Même si vous ne participez pas, même si vous êtes trop timide pour appeler le numéro qui se répète à l’infini, l’aura est celle de la prière. De pétition. D’apaisement. De soumission.Lundi : Une nuit, Nicky reçoit la visite d’un intrus à la station de radio qui accuse Nicky d’être un imposteur et un faux. Cet incident amène Nicky à remettre en question les notions de performance et de faux-semblant; à l’idée de « sentiment pur ». Ce motif revient tout au long de l’histoire. Comment atteint-on l’état de sensation pure ?Ozick : L’imposture et le faux sont un rasoir à double lame. Ce sont les appareils et les conceptions de l’imposteur et du faussaire, l’animateur de talk-show trompeur lui-même. Mais en même temps, ils sont ce que désire le plus l’auditeur de fin de soirée, qui sera choqué et débarrassé de son délire s’il est confronté à l’indifférence pragmatique, à l’insincérité, de l’interprète de la radio. « Nous ne devons pas laisser entrer la lumière du jour sur la magie », disait Walter Bagehot à propos de la royauté (une vieille citation évoquée par un nouveau couronnement), et l’état de pur sentiment peut ne faire qu’un avec cette magie : Il pousse – il commande – le voile étouffant de nuit.Lundi : Je me suis souvenu de Thomas Mann Mort à Venise en lisant cette histoire. Nicky devient, tout comme le protagoniste vieillissant de Mann, Aschenbach, obsédé par la beauté et la pureté d’un jeune garçon. Vous décrivez « le pathos du gros orteil solitaire d’un garçon ». La beauté et la pureté sont-elles étroitement liées ?Ozick : Le Tadzio de Mann est une incarnation érotique, et aussi un emblème du désir d’Aschenbach pour sa propre jeunesse irrémédiable. Mais Nicky, la septuagénaire Nicole, voit dans le beau garçon et ses imaginaires un innocent immaculé mais capricieux qui représente la beauté, la beauté pure, jusque dans sa moindre incarnation de chair et d’os. Appelez-le son principe esthétique; il se peut en effet qu’il ne soit qu’une apparition. A ce titre, il est aussi un cas test : c’est sa présence qui demande, comme vous, La beauté et la pureté sont-elles étroitement liées ? La réponse que j’ai trouvée – ou plutôt la réponse que cette histoire a trouvée – est non ; quelque chose de plus urgent, de plus nécessaire, est en jeu. La radio de fin de soirée est un exutoire pour la pitié, la pitié pure, et qu’est-ce que la pitié sinon l’émotion distillée ?Mais y a-t-il un piège qui se cache ici? La pitié peut-elle être pure si l’animatrice de talk-show, comme Nicky elle-même, n’est qu’un acteur ? J’ai laissé la conclusion au lecteur, mais voici mon point de vue personnel : le sentiment, le sentiment pur, est une collaboration volontaire entre le godet et le croyant qui s’emporte.Lundi : Vous avez écrit de nombreux romans et recueils de nouvelles… Comment se situe le processus d’écriture de la fiction courte par rapport à celui de l’écriture d’un roman ?Ozick : Écrire pour moi est un dur labeur, peu importe la longueur ou la forme. Je commence dans la peur et le doute, et je continue dans cet état de mécontentement prolongé et de forçage conscient, jusqu’à ce que certains moments d’excitation imprévisibles prennent le dessus, lorsque la chose commence à se connaître et à connaître sa propre trajectoire. Dans la longue distance d’un roman, cela peut arriver jusqu’aux trois quarts du chemin. La nouvelle sait parfois ce qu’elle a l’intention de se passer dès le début, mais est complètement perplexe quant à la façon d’y arriver. Quand le barrage se brise soudainement, même les mots se retrouvent. Dans l’ensemble, il se sent mieux d’avoir écrit que d’avoir à écrire. Mais ne pas écrire, comme tout écrivain en témoignera, est encore plus punitif qu’écrire !Lundi : En dehors des nouvelles, sur quoi travaillez-vous actuellement ?Ozick : Comment ne pas mentir en écrivant des faux-semblants.

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