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Le président américain doit rencontrer le Premier ministre suédois dans une démonstration de soutien face à la résistance de la Turquie.
Le président américain Joe Biden recevra mercredi le Premier ministre suédois à la Maison Blanche pour montrer son soutien à l’entrée du pays dans l’OTAN, une semaine avant le sommet de l’alliance.
Biden et le Premier ministre Ulf Kristersson « examineront notre coopération croissante en matière de sécurité et réaffirmeront leur point de vue selon lequel la Suède devrait rejoindre l’OTAN dès que possible », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué annonçant la réunion.
La Suède et la Finlande ont mis fin à leur politique de longue date de non-alignement militaire après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Toutes deux ont demandé l’adhésion à l’OTAN, cherchant une protection sous l’égide de sécurité de l’organisation.
La Finlande, qui partage une frontière de plus de 800 milles ou 1 300 kilomètres avec la Russie, a rejoint l’OTAN en avril. Mais la Suède, qui a évité les alliances militaires pendant plus de 200 ans, a vu son ascension retardée par la Turquie et la Hongrie.
L’OTAN a besoin de l’approbation unanime de tous les membres pour s’étendre.
Cependant, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a résisté, son gouvernement accusant la Suède d’être trop indulgente envers les groupes qui, selon lui, constituent une menace pour la sécurité, notamment les organisations militantes kurdes et les personnes associées à une tentative de coup d’État de 2016 en Turquie.
La semaine dernière, il a condamné la Suède pour une manifestation brûlant le Coran. La police suédoise a autorisé la manifestation devant une mosquée du centre de Stockholm, invoquant la liberté d’expression après qu’un tribunal a annulé l’interdiction de brûler un Coran similaire.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu’il rassemblerait jeudi de hauts responsables de Turquie, de Suède et de Finlande pour tenter de surmonter les objections de la Turquie.
La Hongrie n’a pas encore ratifié la candidature de la Suède. Les législateurs hongrois ont déclaré qu’un vote parlementaire longtemps retardé à ce sujet n’aurait pas lieu avant la session législative d’automne.
Le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orban a allégué que les politiciens suédois avaient dit des « mensonges flagrants » sur l’état de la démocratie hongroise. Des responsables hongrois de haut rang ont déclaré qu’ils soutenaient la candidature de la Suède à l’adhésion tout en faisant de vagues demandes à Stockholm comme conditions d’approbation.