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Riyad (AFP) – Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rencontré le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite lors d’une brève visite dimanche soir, ont indiqué les médias officiels, alors que le pays d’Afrique du Nord est aux prises avec de graves difficultés économiques.
Sissi a été accueilli à l’aéroport de Djeddah par le prince héritier Mohammed ben Salmane et a de nouveau été salué plusieurs heures plus tard par l’homme de 37 ans, selon l’agence de presse saoudienne.
Peu de détails ont été donnés sur la réunion, mais la fortune économique de l’Égypte, qui dépend des importations, a plongé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a fait grimper les prix du blé, alimentant une inflation galopante.
L’Arabie saoudite, qui accueillera un sommet de la Ligue arabe le mois prochain, s’engage également dans une désescalade significative dans la région turbulente, signalant un retour aux relations diplomatiques avec l’Iran, son rival, après une interruption de sept ans.
« Ils ont discuté de l’évolution de la situation régionale et internationale et des efforts déployés pour y faire face, en plus de s’attaquer à toutes les questions d’intérêt commun », a déclaré SPA.
La visite de Sissi intervient après que le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, a déclaré en janvier que Riyad, riche en pétrole, cesserait de fournir une aide inconditionnelle à l’Égypte, déclenchant une brève prise de bec entre les médias liés à l’État dans les deux pays.
Le rédacteur en chef d’un journal égyptien appartenant à l’État a été contraint de s’excuser auprès du peuple saoudien pour un article publié à l’époque. Un responsable égyptien a déclaré à l’AFP que les hautes autorités du Caire étaient intervenues pour désamorcer les querelles.
La livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur au cours de l’année écoulée, propulsant l’inflation annuelle à 32,9 % en février.
Sur les 34,2 milliards de dollars de réserves de change du Caire en février – une baisse de 20 % par rapport à l’année précédente –, quelque 28 milliards de dollars sont des dépôts de riches alliés du Golfe.
Mais les alliés de Sissi dans le Golfe – sur le soutien desquels il s’est appuyé après avoir renversé le président islamiste Mohamed Morsi en 2013 – exigent désormais une réforme économique et une plus grande transparence en échange de leurs largesses.
Dans le cadre de sa désescalade régionale, Riyad a annoncé des pourparlers avec la Syrie sur la reprise des services consulaires après une pause de près de 10 ans.
Pendant ce temps, ces dernières semaines, son allié Le Caire a accueilli les ministres des Affaires étrangères de la Syrie et de la Turquie pour la première fois en une décennie.
© 2023 AFP