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Près de Bakhmut (Ukraine) (AFP) – Pelles à la main et casques sur la tête, des soldats ukrainiens ont sauté d’un camion militaire et se préparent à creuser une tranchée près de Bakhmut, dans l’est du pays touché par le conflit.
Le chef d’équipe a donné des consignes à la trentaine de creuseurs : « Il faut creuser de là à là », dit-il en désignant quelques dizaines de mètres d’herbe verte humide de la pluie de la nuit.
L’endroit choisi se situe entre une petite route et des bois, à environ six kilomètres de la ligne de front russe.
La Russie a envahi l’Ukraine en février dernier. Ces jours-ci, la plupart des combats se déroulent à l’est, pour le contrôle de la région industrielle du Donbass, en particulier la ville de Bakhmut, qui a été presque entièrement détruite.
Le chef de groupe poursuit : « La moitié d’entre vous creuse, l’autre moitié peut fumer, puis vous changez de place. Vous creusez jusqu’à 14h30 et puis nous sortons d’ici », a-t-il déclaré dimanche en milieu de matinée.
« C’est Bakhmut, c’est le front », ajoute-t-il en désignant tous les côtés.
Les soldats du premier service de creusement posèrent leurs fusils dans l’herbe et, pelles à la main, s’alignèrent le long de l’étendue de terrain désignée. Les autres se tiennent légèrement en retrait.
Mais les creuseurs de tranchées n’ont même pas eu le temps de démarrer avant que le bruit strident d’une fusée ne déchirent les airs, explosant à moins de 50 mètres.
Certains soldats plongeaient à terre, d’autres couraient se coucher à l’orée du bois adjacent.
Une vingtaine d’explosions se succèdent, proches ou plus éloignées.
Les détonations se sont succédées pendant environ 20 secondes. Puis le silence est revenu.
Quelques soldats se sont levés, mais se sont rapidement repliés lorsque deux autres explosions ont retenti.
Drone d’observation
Lorsque le calme est finalement revenu, le chef d’équipe a ordonné aux soldats de courir vers le camion, garé à environ 50 mètres sous le couvert des arbres.
« Aller aller! » cria-t-il, soulagé qu’il n’y ait pas eu de victimes.
Les militaires ont couru vers le véhicule, certains avec encore des pelles à la main.
Une fois qu’ils furent tous dans le camion, ils filèrent à toute allure, loin du danger immédiat.
« Il s’agissait d’armes à sous-munitions », a déclaré à l’AFP Ruslan, un sergent de l’équipe, quelques minutes plus tard depuis un endroit abrité.
Les Russes « ont peut-être vu notre groupe. Les projectiles sont tombés juste là où de nombreuses personnes s’étaient rassemblées », a-t-il dit, ajoutant qu’il était très probable que les creuseurs aient été repérés par un drone d’observation russe, malgré le ciel bas et gris dimanche.
« Nous ne creusions même pas dans un endroit dangereux. Certains jours, nous avons creusé presque à zéro (la ligne de front), mais il n’y a pas eu de telles attaques », a déclaré Ruslan.
« Avec nos chiffres, nous pouvons creuser une tranchée en deux jours. Nous devons faire le travail rapidement », a-t-il ajouté.
Des journalistes de l’AFP ont vu ces dernières semaines des soldats creuser des tranchées dans les environs de Bakhmut, où des combats particulièrement meurtriers font rage depuis l’été dernier.
Les Russes du groupe paramilitaire Wagner et les forces spéciales de l’armée de Moscou ont avancé dans le centre de la ville.
Les Ukrainiens ne détiennent plus qu’une petite partie ouest de la ville, les autorités russes prétendant contrôler environ 90 % de la ville, qui comptait 70 000 habitants avant le conflit, mais qui est aujourd’hui presque en ruines.
© 2023 AFP