La répression russe contre ceux qui s’opposent à la guerre en Ukraine a atteint un niveau sans précédent. Les autorités russes frappent leurs opposants là où ça leur fait le plus mal : leurs enfants. Dans la ville de Yefremov, à Tula, une région au sud de Moscou dirigée par un ancien garde du corps du président Vladimir Poutine, la guerre est omniprésente. Le système éducatif russe a été modifié pour se plier à la marque d’histoire révisionniste et de patriotisme du président. Dès l’âge de 9 ans, les élèves sont encouragés à « aimer leur patrie et la servir ». Masha, une jeune fille de 12 ans, a attiré l’attention des autorités lorsqu’elle a réalisé un dessin pro-ukrainien à l’école. Depuis, elle est prise en charge par l’État, pendant que son père, Alexei Moskalyov, est poursuivi en justice pour restreindre ses droits parentaux et pour « discréditer l’armée russe ». Moskalyov est le seul tuteur de Masha. Les services sociaux disent qu’elle est détenue au « centre de réinsertion sociale » local, mais elle est coupée du monde extérieur par une haute clôture verte. Les autorités de la ville ont demandé à un tribunal de restreindre les droits parentaux de Moskalyov, pour des raisons inconnues. Cet homme a également fait l’objet d’une campagne de diffamation locale. Les médias locaux ont rapporté qu’il s’était livré à l’abus de drogue et d’alcool – des accusations que ceux qui le connaissent rejettent. La répression russe semble se renforcer et toucher des cibles plus vulnérables, telles que les enfants, pour faire taire les opposants de la guerre en Ukraine.
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